La mort du livre ?

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2009

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Roger Chartier, « La mort du livre ? », Communication & langages, ID : 10670/1.7od5ze


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Confronté à la question récurrente de la mort supposée du livre, Roger Chartier se propose de revenir dans cet article1 sur les raisons qui motivent une telle inquiétude. Pour ce faire, il aborde en historien la double nature du livre et ses implications en droit. Après avoir rappelé l’opposition formulée par Kant entre le bien matériel et le discours, opposition que Fichte réévalue en proposant une nouvelle dichotomie entre les idées et la forme qui leur est donnée à travers l’écriture, Chartier s’arrête sur le discours d’un imprimeur espagnol, Alonso Víctor Paredes, qui au xviie siècle, formulait un autre point de vue soucieux de ne pas séparer la matérialité du texte et la textualité du livre. Au regard de cette approche qui ne dissocie pas le texte du livre, il rappelle que notre culture écrite s’est ordonnée, au fil d’une histoire de longue durée, autour d’une relation ternaire établie entre les objets, les catégories de textes et leurs usages. Or le défi de la textualité électronique (de «  la grande conversion numérique ») n’est-il pas précisément de remettre en cause cet ordre et d’interroger ainsi l’unité du texte à travers la fragmentation de la lecture ?

In this article, Roger Chartier explains on what ground the question of the end of books is based. As an historian, he evokes the dual nature of books and their legal consequences. Kant put into words an opposition between material good and speech which Fichte reassessed into a dichotomy between idea and their written shape. Another point of view of a 17th century spanish printer is highlighted by Chartier: Alonso Víctor Paredes strived not to separate text materiality and book textuality. Our long term written culture has been based on a ternary approach which does not break up text and book, but distinguishes objects, categories of text and their use. Is electronic textuality (the « great digital conversion ») actually not challenging this ternary order, is fragmented reading not questioning text unity?

ResumenConfrontado a la pregunta recurrente sobre la supuesta muerte del libro, Roger Chartier propone revisitar en este artículo las razones que motivan dicha inquietud. Para ello aborda como historiador la naturaleza doble del libro y sus implicaciones en el derecho. Tras recordar la oposición formulada por Kant entre el bien material y el discurso, oposición que Fichte reevalúa al proponer una nueva dicotomía entre las ideas y la forma que les es dada a través de la escritura, Chartier se detiene sobre el discurso de un impresor español, Alonso Víctor Paredes, quien en el siglo XVII formulaba otro punto de vista preocupado por no separar la materialidad del texto y la textualidad del libro. Acerca de este enfoque que no disocia el texto del libro, Chartier recuerda que nuestra cultura escrita se ordenó, a lo largo de una historia de larga duración, en torno a una relación ternaria establecida entre los objetos, las categorías de textos y sus usos. Ahora bien, ¿no es acaso el reto de la textualidad eléctronica (de « la gran conversión digital») precisamente aquel de cuestionar dicho orden e interrogar así la unidad del texto a través de la fragmentación de la lectura?

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