Les femmes à la tête des grandes entreprises suisses : une analyse historique des inégalités de genre = Frauen an der Spitze schweizerischer Grossunternehmen : Eine historische Analyse der Geschlechterungleichheiten

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Stéphanie Ginalski, « Les femmes à la tête des grandes entreprises suisses : une analyse historique des inégalités de genre = Frauen an der Spitze schweizerischer Grossunternehmen : Eine historische Analyse der Geschlechterungleichheiten », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.7qr8i9


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La récente proposition du Conseil fédéral visant à introduire des quotas de femmes dans les entreprises suisses suscite de vifs débats. Cet article aborde cette question dans une perspective historique, en revenant sur les facteurs qui ont contribué à l’exclusion durable des femmes des postes de pouvoir dans les plus grandes firmes. Durant la majeure partie du 20e siècle, les élites économiques suisses constituent un bastion masculin. Le processus de recrutement des dirigeants, qui repose sur une logique de cooptation et d’entre-soi, permet d’exclure presque totalement les femmes. Dès les années 1970, certaines femmes actives en politique ouvrent une première brèche, à la suite de l’instauration du suffrage féminin au niveau fédéral, et font leur entrée dans les conseils d’administration des grandes firmes du secteur de la distribution. Puis, dès les années 1990, deux facteurs contribuent à la féminisation progressive des conseils d’administration. Le Conseil fédéral favorise une politique d’égalité de genre dans les entreprises proches de la Confédération, et le processus de globalisation et d’internationalisation de l’économie contribue à affaiblir la cohésion des élites économiques, les femmes faisant leur entrée dans certaines multinationales. La Suisse reste cependant très en retard en comparaison des pays européens. Der jüngste Vorschlag des Bundesrats, Frauenquoten in schweizerischen Unternehmen einzuführen, sorgt für heftige Diskussionen. Dieser Artikel behandelt diese Frage in einer historischen Perspektive und untersucht die Faktoren, die dazu beitrugen, Frauen dauerhaft von Machtpositionen in den grössten Firmen auszuschliessen. Während des grössten Teils des 20. Jahrhunderts stellten die schweizerischen Wirtschaftseliten eine Männerbastion dar. Die Rekrutierung der Führungskräfte folgte einer Logik der Kooptation und des «unter sich» und erlaubte es, Frauen fast vollständig auszuschliessen. Nach der Einführung des Frauenstimmenstimmrechts gelang es in den 1970er Jahren einigen politisch aktiven Frauen, eine erste Bresche zu schlagen und Positionen an der Spitze von Grossverteilern zu übernehmen. Ab den 1990er Jahren trugen zwei Faktoren zur allmählichen Feminisierung von Verwaltungsräten bei: Einmal förderte der Bund eine Gleichstellungspolitik in den bundesnahen Betrieben. Weiter trug die Internationalisierung der Wirtschaft dazu bei, den nationalen Zusammenhalt der Wirtschaftseliten zu schwächen. Frauen traten nun in die Führungen einiger multinationaler Konzernen ein. Im Vergleich mit anderen europäischen Ländern bleibt die Schweiz allerdings klar im Rückstand.

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