La crise économique et financière en Europe et aux Etats-Unis. Compte rendu d'une conférence donnée par Paul Krugman le 31 janvier 2012 à la Maison de l'Amérique Latine, à Paris

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2012

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Yves Le Yaouanq et al., « La crise économique et financière en Europe et aux Etats-Unis. Compte rendu d'une conférence donnée par Paul Krugman le 31 janvier 2012 à la Maison de l'Amérique Latine, à Paris », Annales des Mines - Réalités industrielles, ID : 10670/1.7s7md6


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Prix Nobel d’économie en 2008, Paul Krugman défend un point de vue keynésien sur la crise actuelle, en insistant sur le rôle positif que peuvent jouer les dépenses publiques en matière de relance de l’économie, fustigeant par là-même les partisans des plans d’austérité.Pour lui, le problème de la zone Euro n’est donc pas celui de l’indiscipline budgétaire des Etats (du moins, pas exclusivement), mais plutôt celui de l’importance d’une dette privée (ménages et entreprises) qui, générant une surconsommation, est à l’origine des déséquilibres commerciaux actuels. Paul Krugman a rappelé que la crise qui frappe l’Europe est tout autant économique que politique. Partisan d’un fédéralisme européen, il appelle de ses vœux une véritable gouvernance de la zone Euro, ainsi qu’une prise de conscience politique que les solutions plébiscitées sont inadaptées. En particulier, en plus de sa mission actuelle de contrôle des prix, la Banque centrale européenne devrait pouvoir stimuler l’activité économique, comme c’est le cas pour sa consœur la Réserve fédérale américaine. Cette nouvelle compétence pourrait lui être bien utile en cas de mise en œuvre de la solution préconisée par Paul Krugman pour répondre à la crise : le recours à l’inflation.Cette solution ne peut cependant se substituer à l’engagement de réformes de plus long terme nécessaires pour alléger le fardeau transmis aux générations futures et atténuer une inévitable perte d’influence de l’Europe.

A synopsis of the lecture “The economic and financial crisis in Europe and the United States” by Paul Krugman (winner of the Nobel Prize in economic sciences) in Paris on 31 January 2012, invited by the Cabinet Lunalogic and Annales des MinesThe winner of the 2008 Nobel Prize in economics, Paul Krugman defended a Keynesian interpretation of the current situation. He dwelled on the positive role of government spending in stimulating the economy, and thrashed the proponents of austerity programs. According to him, the eurozone’s problem is not (at least, not just) a lack of discipline in national budgets. Instead, the size of private indebtedness (households and firms) led to overconsumption and has given rise to current problems. Recalling that the European crisis is both economic and political, this supporter of European federalism advocated setting up a genuine governance for the eurozone, in particular by assigning the European Central Bank a role (similar to that of its American counterpart, the Federal Reserve) in stimulating the economy, in addition to its current assignment of controlling prices. This expanded authority could apply the solutions advocated by Krugman for handling the crisis, namely the recourse to inflation. Such a solution should not, however, impede the long-term reforms necessary for attenuating Europe’s inevitable loss of influence and lightening the burden being transferred to future generations.

Der Nobelpreisträger für Wirtschaft, 2008, Paul Krugman, nimmt in der gegenwärtigen Krise einen keynesschen Standpunkt ein und besteht auf der positiven Rolle öffentlicher Ausgaben für die Ankurbelung der Wirtschaft. Aus diesem Grund übt er heftige Kritik an den Befürwortern der strengen Sparpläne.Für ihn ist das Problem der Eurozone nicht das der mangelnden Haushaltsdisziplin der Staaten (wenigstens nicht ausschließlich), sondern das der hohen privaten Schulden (private Haushalte und Unternehmen), die mit einer Überkonsumtion einhergingen, und die für die gegenwärtigen Ungleichgewichte der Handelsbilanzen verantwortlich sind. In diesem Vortrag betonte Paul Krugman, dass die Krise, von der Europa betroffen ist, sowohl wirtschaftlicher als auch politische Natur ist. Deshalb hält Paul Krugman, der einen europäischen Föderalismus befürwortet, eine Entwicklung für notwendig, die darauf abzielt, die Währungszone mit einer regelrechten Regierungsinstanz auszustatten, insbesondere indem man der EZB, nach dem Vorbild ihrer amerikanischen Schwester, der Federal Reserve, die Aufgabe überträgt, neben der aktuellen Rolle der Preiskontrolle die Wirschtaftstätigkeit zu stimulieren. Es wäre eine neue Kompetenz, die für die von Paul Krugman befürwortete Lösung der Krise, diejenige der Zuflucht zur Inflation, nützlich sein könnte.Eine Lösung, die jedoch nicht verhindern darf, dass längerfristige Reformen durchgeführt werden, die notwenig sind, um die Last, die den zukünftigen Generationen hinterlassen wird, leichter zu machen und um den unvermeidbaren Bedeutungsverlust Europas zu mildern.

Premio Nobel de Economía en 2008, Paul Krugman defiende un punto de vista keynesiano de la crisis actual, haciendo hincapié en el papel positivo que puede desempeñar el gasto público para estimular la economía, enfrentándose así a los partidarios de los planes de austeridad.Para él, el problema de la zona del euro no es el de la indisciplina presupuestaria de los Estados (al menos no exclusivamente), sino más bien el de la importancia de la deuda privada (hogares y empresas), generadora de un sobreconsumo, fuente de los desequilibrios comerciales actuales.Durante la conferencia, Paul Krugman recordó que la crisis europea es tanto económica como política. En este sentido, Paul Krugman, defensor del federalismo europeo, aboga por una evolución necesaria para proporcionar a la zona monetaria de un sistema de gobierno real, principalmente dando al Banco Central Europeo, a la imagen de su equivalente la Reserva Federal de los EE.UU., la misión de estimular la actividad económica, además de su misión actual de control de precios. Una nueva función que puede ser muy útil para poner en obra la solución defendida por Paul Krugman para hacer frente a la crisis : recurrir a la inflación.Una solución que no debe excluir la aplicación de reformas a largo plazo necesarias para reducir la carga de las generaciones futuras y minimizar la inevitable pérdida de influencia de Europa.

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