2019
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Geoscience Canada : Journal of the Geological Association of Canada ; vol. 46 no. 2 (2019)
All Rights Reserved ©, 2019The Geological Association of Canada
Liam Robert John Innis et al., « Igneous Rock Associations 24. Near-Earth Asteroid Resources: A Review », Geoscience Canada: Journal of the Geological Association of Canada / Geoscience Canada: Journal de l’Association Géologique du Canada, ID : 10.12789/geocanj.2019.46.147
L'extraction de ressources naturelles situées au-delà de la Terre pour créer des produits peut être décrite comme une utilisation des ressources spatiales (URS). L’URS est actuellement examinée à la fois dans les secteurs public et privé. Les astéroïdes proches de la Terre (NEA) sont des cibles URS particulièrement prometteuses en raison de leur proximité relative et de leur enrichissement en deux ressources clés : l’eau et les éléments du groupe du platine (EGP). L'eau peut être utilisée pour créer des agents de propulsion pour vaisseaux spatiaux, ce qui en fait la seule ressource pour laquelle la demande est importante compte tenu de l’émergence du marché spatial actuel. Les EGP sont suffisamment précieux pour que leur importation sur le marché terrestre soit potentiellement économique, ce qui en fait l’autre ressource potentielle étant donné l’état embryonnaire actuel de l’URS. Bien qu'il soit possible de récupérer des matériaux sur un NEA, le faire à une échelle économique nécessitera des développements importants dans des domaines tels que la robotique autonome et la technologie de propulsion. Un paramétrage tenant compte de la taille des astéroïdes, de la concentration des ressources et de l'accessibilité conduit à seulement sept et trois cibles NEA parmi la population connue, potentiellement exploitables pour l'eau et les EGP, respectivement. Il est nécessaire de mettre davantage l'accent sur l'observation spectrale des astéroïdes afin de mieux documenter la sélection des cibles pour les premiers vaisseaux prospecteurs. L'absence de précédent juridique pour la vente de ressources extraterrestres est une complication supplémentaire. Le Traité sur l’espace interdit l’appropriation des corps célestes mais ne fait aucune référence explicite à leurs ressources, tandis que les États-Unis et le Luxembourg ont adopté une législation autorisant leurs citoyens à posséder et à vendre des ressources spatiales. Que ces lois fassent l’objet de clarification ou de contradiction est sujet à débat.