Qu’est-ce qu’une psychanalyste d’enfants ? : L’exemple des assistantes-psychologues de l’Office médico-pédagogique vaudois (1942-1952)

Abstract En Fr

The emergence of the profession of child psychoanalyst is studied using the example of the Office médico-pédagogique vaudois, which, since its foundation in 1942, has employed assistant psychologists to carry out psychological examinations by means of tests and to carry out psychotherapeutic follow-up. The training and career paths of these professionals are essentially traced from the institutional archives of the Office. The vast majority are women, university graduates with experience. Their psychological training is often secondary and completed by a didactic psychoanalysis. If a minority of them reach the civil service and others are called as auxiliaries, their involvement within the Office varies, but all of them show autonomy in their work. Their status and remuneration are defended by the head doctor, who considers them essential to the running of the consultation. They contributed to the development of medical-psychological-pedagogical networks on a national and international scale, even though from the 1950s onwards the debate on lay analysis called their status into question.

L’émergence de la profession de psychanalyste d’enfants est étudiée à partir de l’exemple de l’Office médico-pédagogique vaudois qui emploie dès sa fondation en 1942 des assistantes-psychologues pour réaliser les examens psychologiques aux moyens de tests et effectuer des suivis psychothérapeutiques. Les parcours de formation et de carrière de ces professionnel·les sont essentiellement retracés à partir des archives institutionnelles du service. La grande majorité est composée de femmes, universitaires et expérimentées. Leur formation psychologique est souvent seconde et complétée par une psychanalyse didactique. Si une minorité d’entre elles accède au fonctionnariat et que d’autres sont appelées comme auxiliaires, leur implication au sein de l’Office varie, mais toutes font preuve d’autonomie dans leur travail. Leur statut et leur rémunération sont défendus auprès des autorités par le médecin-chef qui les considère comme indispensables au bon fonctionnement de la consultation. Elles contribuent au développement de réseaux médico-psycho-pédagogiques à l’échelle nationale et internationale, même si à partir des années 1950 le débat sur l’analyse profane questionne leur statut.

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