2 octobre 2020
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Emmeline Gros, « Resisting the Traditional Construction of Fatherhood and Masculinity in Elizabeth Spencer’s “Sightings” and “The Everlasting Light” », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.81afk5
Dans son article “Where are Fathers in American Literature?”, Josep Armengol reconnaît que l’absence ou la marginalisation du père dans la littérature américaine est l’une des plus grandes angoisses nationales. Armengol recense deux modèles de paternité qui dominent la littérature américaine : les pères autoritaires et ceux qui sont absents. Il s’ensuit que le père comme figure domestique (ou la nouvelle figure paternelle) reste un phénomène littéraire relativement inexploré. Les nouvelles de Spencer dans Starting Over sont remarquables pour leurs personnages et / ou leurs narrateurs masculins. De nombreuses histoires adoptent une approche ambiguë de la figure de la mère ou de la femme qui est souvent physiquement absente de l’intrigue ou demeure invisible. En examinant “The Everlasting Light” et “Sightings”, on remarque que c’est l’absence de l’épouse ou de la mère qui est soulignée par le narrateur et cette présence est remplacée par l’importance donnée à la figure de la fille. Cette marginalisation des figures maternelles trahit également une préoccupation certaine pour l’identité masculine. Les filles, en effet, enseignent aux hommes et aux pères leur vulnérabilité en tant qu’hommes de différentes façons. Ce faisant, Spencer revisite le rôle des pères et interroge les représentations traditionnelles de l’ordre patriarcal.