2008
Cairn
Antonia Soulez, « La fonction de la parabole du pont », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.871pi5
L’auteur aborde la musicalité et le thème animalier chez Kafka, les paraboles puisant leur force dans l’a-musicalité. Les motifs animalier et communautaire forment deux paradoxes noués. Kafka renverse la formule de Wittgenstein, l’animal instaurant le mauvais solipsisme. En outre, Kafka ne s’interprète pas, il se laisse entendre. La musique commence ainsi aux dépens d’un certain réel, avec sonorisation de créatures enfermées dans leur monde, la vie prenant un caractère quasi éthologique. Si la musique chez Wittgenstein est éloignée du bruit, chez Kafka elle traduit notre enfermement animal dans un confinement anthropologique. Kafka recourt à la figure de l’animal sans vouloir métaphoriser l’homme. Comme Wittgenstein, il exclut toute issue dialectique. Un autre point les rapproche : le refus de toute métaphore. Kafka reste pourtant un défi pour le philosophe.