Séparer pour mieux surveiller. Spatialité des risques et pratiques de surveillance en Gare du Nord

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2016

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Florent Castagnino, « Séparer pour mieux surveiller. Spatialité des risques et pratiques de surveillance en Gare du Nord », Flux, ID : 10670/1.8am948


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Comment maintenir la sécurité des usagers sans entraver leur circulation ? Tel est le défi des gestionnaires des gares, qui, à l’inverse des aéroports, demeurent des espaces ouverts et aisément perméables. Les études sur la surveillance conçoivent souvent cette dernière comme un phénomène politique et social global, conception fortement marquée par les travaux foucaldiens et souffrant d’un manque d’épreuve empirique. A contrario, l’article étudie la surveillance en tant que pratiques de travail qui s’ancrent dans des espaces et des organisations particulières, notamment en prenant en compte la spatialité du risque. Prenant la gare comme un laboratoire de gouvernementalité, et à partir d’une enquête ethnographique du service interne de sûreté de la SNCF, il montre comment les missions de ce dernier sont le résultat d’un compromis entre des logiques propres au métier ferroviaire et l’objectif de sûreté. Il permet également de voir comment, à la gare du Nord (Paris), s’opère une différenciation des usagers en fonction du type de surveillance qui leur est réservé.

How do we maintain users’ security without hindering their circulation? This is clearly a challenge for railway station managers, operating in open and permeable spaces – unlike airports. Surveillance studies have often conceptualized surveillance as a politically and socially encompassing phenomenon. This conception is highly informed by Foucault’s works and lacks more empirical analysis. By taking into account risk spatiality, this article studies surveillance as socially and spatially embedded work practices. It takes the railway station as a laboratory of governmentality, building on an ethnographic survey inside the SNCF’s internal security unit to show how its tasks are the result of a trade-off between the logics of the railway system and an objective of security. It also reveals how, at Paris Nord station, users are differentiated – and not really sorted – according to the type of surveillance they are subjected to.

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