2019
Cairn
François Chaubet, « La fondation du Congrès pour la liberté de la Culture (juin 1950) et les luttes idéologiques de guerre froide entre libéralisme et communisme », Parlement[s], Revue d'histoire politique, ID : 10670/1.8bambs
À partir de juin 1950, le Congrès pour la liberté de la culture devint l’un des principaux et prestigieux acteurs culturels anti communistes de la Guerre froide. Constitué d’un réseau d’intellectuels européens (A. Koestler, R. Aron, I. Silone) et américains (J. Burham), il s’attacha à combattre le puissant sentiment philo-communiste présent en Europe de l’Ouest au début des années 1950, en organisant des festivals et des symposiums ou en créant des revues. Il défendit les valeurs de liberté et de pluralisme et fit un usage polémique de la notion de régime « totalitaire » pour mieux discréditer l’URSS. Toutefois, le Congrès était divers dans son anticommunisme, et une version modérée de celui-ci l’emporta, soucieuse de réconcilier les valeurs de liberté et d’égalité.