L'impossible Restauration. La noblesse grenobloise dans le nouvel ordre des choses post-révolutionnaire, d'après le « Milliard des émigrés » (1820-1840)

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2011

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Sylvain Turc, « L'impossible Restauration. La noblesse grenobloise dans le nouvel ordre des choses post-révolutionnaire, d'après le « Milliard des émigrés » (1820-1840) », Histoire, économie & société, ID : 10670/1.8cw9cc


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Cet article analyse le destin des familles de la noblesse grenobloise dans la société post-révolutionnaire à partir des dossiers individuels de liquidation relatifs à la loi dite du « Milliard des émigrés » de 1825. Les 128 dossiers isérois (dont 56 forment le corpus des indemnisés qui étaient grenoblois au début de la Révolution) révèlent trois aspects majeurs de la dislocation du groupe nobiliaire grenoblois après 1815. En premier lieu, on a reconstitué le contexte et les modalités de l’application de la loi de 1825 pour le département de l’Isère afin de souligner l’importance des ventes nationales dans ce département et les enjeux que révèle l’annonce du vote de la loi. L’étude, dans un deuxième temps, des bénéficiaires de la loi dans l’Isère et dans l’ancienne capitale du Dauphiné montre, s’il en était encore besoin, que les confiscations et les aliénations révolutionnaires ont affaibli le second ordre même si l’ampleur corrélative des sommes restituées a consolidé nombre de patrimoines nobiliaires à la fin de la Restauration. Dans un dernier temps, ce sont les devenirs des indemnités et ce qu’ils révèlent des trajectoires sociales des familles concernées qui sont analysés. Il apparaît ainsi que la loi de 1825 ne compense en aucune manière les pertes révolutionnaires et conforte la hiérarchie sociale nouvelle qui s’est dessinée à Grenoble entre 1791 et 1825.

In this article we try to assess the inequal fates of families in Grenoble nobility in post revolutionary society, starting from individual files of liquidation linked with the 1825 law known as “Émigrés’Billion”. The 128 Isère files (among which 56 form the “corpus” of those indemnified, all inhabitants of Grenoble at the beginning of the Revolution) have enabled us to examine three major aspects of the dismantling of the group of Grenoble nobility begun as early as 1815. First of all the context and the mode of enforcement of the 1825 law in Isère were reconstituted so as to underlike the importance of material sales in this department and the stakes entailed by the passing of this law. Secondly the study of who benefited by the law in Isère and in the former capital of Dauphiné shows, if need were, that revolutionary confiscations and alienations weakened the “Second Order” even if the correlative amount of the refunded sums strengthened many patrimonies of the nobility at the end of the Restoration. Finally we study what those compensations have become and what this reveals about the social status of the families concerned. So we have tried to prove that the 1825 law doesn’t compensate at all for the revolutionary losses and reinforces the new social hierarchy that arose between 1791 and 1815.

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