Les larmes de Rome : Le pouvoir de pleurer dans l’Antiquité

Fiche du document

Auteur
Date

2017

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

copyrighted



Citer ce document

Sarah Rey, « Les larmes de Rome : Le pouvoir de pleurer dans l’Antiquité », Hors collection, ID : 10670/1.8cx8x9


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Des chevaux pleurent sur les rives du Rubicon. Ils errent le long du fleuve. Le meurtre de César est annoncé. Ce prodige rapporté par Suétone le suggère : les larmes coulent en abondance chez les Romains. Elles sont même un adjuvant incontournable du politique, l’arme privilégiée des orateurs et le moyen de se distinguer du vulgaire. Les empereurs, le peuple, les sénateurs, les soldats pleurent. Débats publics, procès ou ambassades, tout est prétexte aux déversements d’émotions. Souvent dépeints en guerriers impitoyables, les Romains sont trop rarement montrés dans leurs moments de fragilité ou d’égarement. Ils construisent des routes, des ponts et des villes, bâtissent un empire, mais ne s’abaissent pas à pleurer, pense-t-on. Leur mauvaise réputation de rudesse a jusque-là découragé toute enquête générale sur leurs larmes, là où les lamentations des héros grecs ont déjà fait couler beaucoup d’encre.Dans cette histoire inversée de la force romaine, il faut accepter de ne pas s’y reconnaître, de perdre pied. Le parcours que propose ce livre est ainsi celui d’un paradoxe : saisir l’étrangeté de ces larmes d’hier si semblables aux nôtres, c’est aussi comprendre qu’elles n’ont rien de celles d’aujourd’hui.Une originale et dépaysante plongée dans les comportements sociaux de ces conquérants sentimentaux.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en