Dans le silence de l’histoire. Franz Rosenzweig et la philosophie de l’histoire

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2021

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Émeline Durand, « Dans le silence de l’histoire. Franz Rosenzweig et la philosophie de l’histoire », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.8dpx7r


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« Rendre encore possible un philosopher après Hegel » n’exige pas seulement que le penseur prenne position à l’égard de l’interprétation hégélienne de l’histoire de la philosophie pour rompre avec l’idéalisme millénaire de la pensée, mais également qu’il se mesure à la philosophie hégélienne de l’histoire pour en dénoncer la funeste vérité. Mais dès lors, comment différer de Hegel sans renoncer à concevoir l’histoire ? L’œuvre de Franz Rosenzweig se propose de penser l’histoire sous condition d’une Révélation qui, en lui étant extérieure, la rend intelligible et la sauve. Après avoir dénoncé dans toute philosophie de l’histoire une théodicée usurpée, et démontré le lien étroit entre le concept hégélien de Weltgeschichte et l’histoire du christianisme, Rosenzweig s’avance en direction d’une autre philosophie de l’histoire mondiale, laquelle entend rendre toute sa place à la Révélation et au peuple juif qui en est le porteur. La critique de l’histoire hégélienne se prolonge alors dans l’élaboration d’un nouveau concept, dialogique et pacifié, de l’histoire mondiale – lequel n’échappe pourtant pas à toute ambivalence à l’égard du modèle dont il cherche à s’excepter.

This paper looks at Rosenzweig’s confrontation with Hegel’s concept of Weltgeschichte throughout his œuvre. Indeed, Rosenzweig’s demand for a “new thinking,” i.e. the possibility of starting to philosophize anew after Hegel, required not only a critical reading of Hegel’s interpretation of the history of philosophy, but also an assessment of his philosophy of history, the devastating consequences of which were just confirmed by World War I. Rosenzweig’s concept of Revelation and his description of the “extra-historical” existence of the Jewish people provided a viewpoint outside history, from which he could unravel the theological presuppositions of Hegel’s philosophy of history and thus question its claim to a universal truth. In his eventual construction of another concept of Weltgeschichte, however – one grounded in the Jewish conception of time and in the Bible’s influence upon history through translations – Rosenzweig may have proved more ambivalent towards Hegelianism.

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