2018
Cairn
Mathieu Caron, « Balzac, architecte de « son » intérieur : Une vision décorative pour la rue Fortunée », L'Année balzacienne, ID : 10670/1.8hslm9
Cette contribution dédiée à l’élaboration et à la mise en scène de l’intérieur d’Honoré de Balzac, rue Fortunée, entend d’une part apporter un éclairage sur le « dernier logis de Balzac », et d’autre part analyser la collection constituée par l’écrivain et ses ressorts symboliques. Si l’auteur de La Comédie humaine se rend acquéreur et décorateur de ce petit hôtel situé sur la parcelle de l’ancienne Folie Beaujon, il en fait un réceptacle de ses visions décoratives et de ses attentes matrimoniales. Conçu comme un écrin pour Ève Hanska, serti de pièces précieuses à la provenance parfois exubérante, l’hôtel de la rue Fortunée est un symbole du décor tel que Balzac l’entend. Il est tout à la fois résolument moderne, en ce qu’il se conjugue au passé re-composé, et visionnaire car dernière mise en scène romanesque de l’auteur, désormais acteur. Entre collectionnisme et décoration, entre vision sociale et romanesque, l’hôtel de la rue Fortunée sera ainsi remis en perspective dans son contexte.