La force de la mémoire collective dans la mémoire autobiographique

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2018

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Carine Malle et al., « La force de la mémoire collective dans la mémoire autobiographique », Revue de neuropsychologie, ID : 10670/1.8i65hc


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En neuropsychologie, la mémoire autobiographique fait référence aux événements personnellement vécus situés dans le temps et dans l’espace qui donnent au sujet un sentiment d’identité et de continuité. Même si des interactions entre mémoire individuelle et mémoire collective ont été soulignées, son évaluation porte essentiellement sur la dimension personnelle et subjective. Depuis la fin du xxe siècle, ce qui est appelé en psychologie et en neurosciences le « tournant social » a conduit progressivement à la reconnaissance des aspects sociaux de la mémoire et il est maintenant admis que les souvenirs se situent à l’interface de l’identité personnelle et des représentations collectives. Cet article rend compte de cette évolution en citant les principales contributions au domaine de la mémoire autobiographique. Enfin, il évoque le programme « 13-Novembre » élaboré spécifiquement pour mieux comprendre les interactions entre mémoire individuelle et mémoire collective, dans le contexte d’un événement traumatique à grande échelle. L’approche transdisciplinaire qui y est formalisée nécessite des développements méthodologiques et théoriques majeurs. Au-delà de son intérêt manifeste pour comprendre le trouble de stress post-traumatique, ce cadre nouveau pourrait permettre une autre lecture de différentes pathologies de la mémoire.

The strength of collective memory into autobiographical memoryIn neuropsychology, autobiographical memory refers to personally relevant events situated in space and extended over time that enable a sense of identity and continuity over time. Although interactions between individual memory and collective memory have been stressed, its assessment is still focused on a personal dimension. In psychology and in neuroscience, since the end of the 20th century, the “social turning point” gradually led to the recognition of the social aspect of memory as it is now accepted that autobiographical memories lie at the interface of personal identity and collective conceptions. This article reports this evolution by mentioning the main contributions to the field of autobiographical memory. The “November 13” research program was specifically designed to better understand the interaction between individual and collective memory, within the context of a large-scale traumatic event. At the core of this transdisciplinary research program, the “Étude 1000” consists in collecting the testimonies of 1,000 people, more or less exposed to the November 13 attacks, through a longitudinal approach involving four campaigns of filmed interviews over 10 years (2016, 2018, 2021 and 2026). The “Étude 1000” is closely associated to an ancillary biomedical study called “REMEMBER”, involving 200 participants of the “Étude 1000”, aimed at investigating the cerebral impact of the attacks and the cognitive disorders associated to post-traumatic stress disorder. Along with the “Étude 1000”, the protocol of REMEMBER, composed of neuroimaging exams, a psychopathological assessment and neuropsychological tests, is repeated three times over five years (2016, 2018 and 2021). Transdisciplinary approach spearheads major methodological and conceptual advances and is particularly promising for clinical practice, as it should result in a better understanding of memory pathologies, including post-traumatic stress disorder, but also neurodegenerative diseases.

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