16 juin 2014
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Aya Fujiso, « L'EPS à l'école élémentaire : un vecteur de victimisations ? », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.8iun42
Depuis 1990 des enquêtes statistiques sont mises en place pour mesurer la violence à l'école et le climat scolaire. Cependant, seuls sont pris en compte les faits de violence graves commis dans les collèges et les lycées. L'école primaire n'est pas prise en considération, de même que les violences banalisées moins "spectaculaires", telles que les injures ou les moqueries, ne sont pas recensées. Or l'apport des récentes enquêtes démontre que désormais, les petites incivilités et les petites infractions difficilement quantifiables représentent la forme de violence dominante en milieu scolaire. En matière de violences graves, les statistiques indiquent que l'éducation physique et sportive (EPS) est moins affectée que les autres champs disciplinaires. Deux facteurs expliqueraient cette particularité : d'une part l'EPS permettrait l'émergence d'une violence réglée, d'autre part, la pratique des Activités Physiques Sportives et Artistiques (APSA) aurait un rôle pacificateur. Il s'agit de mesurer les "micro-violences" invisibles entre pairs, sur le terrain de l'école primaire, auprès de classes de CM1 et CM2, en se demandant si l'EPS à l'école élémentaire est vecteur de victimisation.