Souvenirs de lecture et souvenirs de soi : autobiographie et roman en face‑à‑face dans Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001) de Claude Simon

Fiche du document

Date

13 mai 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Tangence

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1189-4563

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1710-0305

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

Katerine Gosselin, « Souvenirs de lecture et souvenirs de soi : autobiographie et roman en face‑à‑face dans Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001) de Claude Simon », Tangence, ID : 10670/1.8kxe08


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article étudie comme un diptyque les deux derniers romans de Claude Simon, Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001). Il y est montré comment le souvenir de roman et le souvenir personnel sont liés par une même dimension iconique ou un même devenir-image, en vertu duquel ils peuvent se substituer l’un à l’autre dans la mémoire ou se contaminer réciproquement. Cette contamination est appréhendée comme une perte ou une menace pour l’intégrité des souvenirs et de l’individu aussi bien que du texte romanesque : si un souvenir de roman peut tenir lieu et place du vécu dans la mémoire et déposséder en quelque sorte un individu de son passé propre, un souvenir personnel peut tout aussi bien prendre la place du roman dans la conscience et empêcher sa lecture. L’article veut montrer comment la confusion entre souvenirs de romans et souvenirs de soi est saisie dans Le jardin des Plantes comme une chance, le texte romanesque pouvant dès lors servir de copie de secours à la mémoire autobiographique, qu’il a d’ores et déjà infiltrée. Ainsi sont interprétées les longues citations de Sodome et Gomorrhe de Proust insérées dans Le jardin des Plantes, mais aussi l’abandon de la citation proustienne dans Le tramway au profit de l’image, marquant les limites ou une forme de deuil du roman.

This article compares the two last novels of Claude Simon: Le jardin des plantes (1997) and Le tramway (2001). It demonstrates how fictional recollection and personal recollection are linked by a same iconic dimension or a same image-in-process thanks to which they may either substitute for each other in memory or contaminate each other. Said contamination is apprehended as a loss or a threat to the integrity of recollections and the individual as well as to the fictional narrative: if a fictional recollection can replace lived experience in the memory and in some way deprive an individual of his/her own past, a personal recollection can just as easily replace the fictional narrative in one’s consciousness and prevent its reading. Our study aims to show how the confusion between fictional recollections and personal recollections is understood in Le jardin des plantes as an opportunity, the fictional text henceforth serving as a backup copy for autobiographical memory, which it has already infiltrated. Thus, lengthy citations from Proust’s Sodom and Gomorrah are inserted into Le jardin des plantes and the Proustian quotation is abandoned in favour of the image in Le tramway, which indicates the limits of the novel or a kind of mourning for it.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en