Âge à l'entrée en union des femmes en Afrique. Les données des enquêtes et des recensements sont-elles comparables ?

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2015

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Nuptialité âge au mariage statut matrimonial proportion de célibataires indicateur transversal recensement enquête Afrique qualité des données Nuptiality age at marriage marital status never-married proportion cross-sectional indicator census survey Africa data quality


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Véronique Hertrich et al., « Âge à l'entrée en union des femmes en Afrique. Les données des enquêtes et des recensements sont-elles comparables ? », Population, ID : 10670/1.8o9gdu


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L’article évalue la comparabilité des enquêtes et des recensements pour estimer les tendances de l’âge au mariage des femmes en Afrique. L’indicateur utilisé est l’âge médian au premier mariage tiré de la proportion de célibataires par âge. Deux corpus de données sont utilisés : d’une part, une base panafricaine sur la nuptialité qui permet d’évaluer à l’échelle du continent les écarts entre les estimations tirées des deux types de sources (453 recensements et enquêtes nationales réalisés depuis 1950 dans les 55 pays africains) ; d’autre part, 15 enquêtes MICS dont le double enregistrement de la situation matrimoniale, sur les questionnaires « ménage » et « individu », permet de préciser les facteurs de discordance. L’âge médian au mariage est généralement plus élevé d’après les recensements que d’après les enquêtes. Plusieurs mécanismes d’erreurs sont en jeu. Côté recensements, les imprécisions sur la situation matrimoniale conduisent à une surestimation des célibataires et donc de l’âge médian au mariage. Côté enquêtes, la tendance à sous-estimer l’âge des jeunes femmes en deçà du critère d’éligibilité de 15 ans et la moins bonne couverture des célibataires par l’enquête conduisent à une sous-représentation des célibataires et donc à une sous-estimation de l’âge au mariage. Plutôt que de privilégier l’une ou l’autre source, nos analyses encouragent à n’en négliger aucune.

This article considers whether survey and census data offer comparable bases for estimating trends in women’s age at marriage in Africa. It uses the indicator of median age at first marriage calculated from the proportion of never-married women by age. It draws upon two bodies of data : first, a pan-African nuptiality database is used to assess differences between estimates drawn from the two types of source at the scale of the whole continent (453 censuses and national surveys undertaken since 1950 in the 55 countries of Africa) ; and second, data from 15 MICS surveys which record marital status twice (each respondent is included on both a household and an individual questionnaire) are analysed to pinpoint inconsistencies. The median age at first marriage is generally higher when estimated from census data than from survey data. Several error mechanisms combine to create this effect. In censuses, imprecise recording of marital status leads to overestimation of numbers never-married, and therefore to overestimation of median age at marriage. In surveys, meanwhile, the tendency to underestimate young women’s age, thereby excluding a disproportionate number from the survey sample of women aged 15-49, and the less thorough coverage of never-married women lead to under-representation of those never-married and therefore to underestimation of age at marriage. This analysis does not suggest that one type of source should be preferred over the other, but rather that neither source should be neglected.

El artículo evalúa la comparabilidad de las encuestas y de los censos para estimar las tendencias de la edad al matrimonio de las mujeres en África. El indicador utilizado es la edad mediana al primer matrimonio calculada a partir de la proporción de solteras por edad. Dos conjuntos de datos son empleados : por un lado, una base panafricana sobre la nupcialidad que permite evaluar las diferencias entre las estimaciones sacadas de los dos tipos de fuentes (453 censos y encuestas nacionales realizadas desde 1950 en 55 países africanos) ; por otro lado, 15 encuestas MICS (Mulitiple Indicator Cluster Survey) cuyo doble registro del estado matrimonial en los cuestionarios “hogar” e “individuo”, permite precisar los factores de discordancia. La edad mediana al matrimonio es generalmente más elevada en las encuestas que en los censos. Varios mecanismos están en juego. En los censos, las imprecisiones sobre el estado matrimonial conducen a una sobrestimación de las solteras y en consecuencia de la edad media al matrimonio. En las encuestas, la tendencia a subestimar la edad de las mujeres jóvenes por debajo del criterio de elegibilidad de 15 años así como una cobertura de las solteras menos completa, conducen a una subestimación de la edad al matrimonio. Más que privilegiar una u otra de las dos fuentes, nuestros análisis aconsejan no descuidar ninguna de ellas.

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