2016
Ce document est lié à :
VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 16 no. 2 (2016)
Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2016
Gabrielle Bouleau et al., « Entre logique de production et de préservation : l’évolution de l’information environnementale dans les domaines de l’eau et de la forêt », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.8oegyi
La gouvernance de l’environnement dépend de la manière dont les acteurs se représentent l’évolution des milieux et des ressources naturelles. Dans ce contexte, l’information environnementale peut constituer un appui pour justifier ou remettre en cause des modes de gestion. Quand elle est produite dans ce but, l’information est un instrument d’action publique qui véhicule elle-même certains cadrages, plus ou moins favorables à des logiques de production ou de préservation. Cet article s’interroge sur le lien entre l’usage de certains indicateurs pour l’action publique et la logique de production ou de préservation qui motive cette action. En retraçant l’histoire de la régulation dans les secteurs hydrauliques et forestiers en France, nous montrons qu’il n’y a pas d’équivalence entre l’usage d’indicateurs écologiques et la logique de préservation. Dans le domaine forestier, l’information sur les milieux a plutôt servi les logiques sylvicoles et elle est principalement produite par les acteurs du secteur qui cherchent à mieux valoriser le bois. Dans le domaine de l’eau, l’information écologique a été un appui pour des acteurs qui dénonçaient les excès d’une logique productive centrée uniquement sur la ressource.