1 janvier 2012
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59 (2012/2) - Varia
Loïc GISCHER et al., « Analyse des débits en période de tarissement : essai d’une typologie régionale appliquée à des rivières du bassin de la Meuse (Belgique) », Bulletin de la Société Géographique de Liège, ID : 10670/1.8rqxx1
Les débits d’étiage ont été analysés dans vingt-cinq rivières de moyenne et haute Belgique, spécialement lorsqu’elles étaient en phase de tarissement, c’est-à-dire uniquement alimentées par la vidange des nappes aquifères. Des courbes de tarissement ont ainsi pu être mises en évidence : il s’agit de « courbes séquences » et non de « courbes tangentes ». De façon générale, il s’individualise deux coefficients de tarissement. Par ailleurs, nous avons déterminé quel était le pourcentage de l’écoulement rapide de crue toujours dans une optique régionale. Il ressort que cet écoulement varie avec le niveau de la nappe aquifère. Nous avons également tenté d’estimer la réserve utile utilisée dans le modèle simplifié de Thornthwaite, ceci en estimant, après des épisodes de sécheresses prononcées telles celles de 1976, 2003, le montant des pluies nécessaires avant que ne se présente une signature à l’exutoire (augmentation sensible des débits). Enfin, travaillant sur des débits en période de basses eaux, nous nous sommes interrogés sur le rôle des barrages de castors en tant que facteur de soutien d’étiage, comme cela avait été suggéré récemment dans la littérature. Il ressort de nos observations que l’influence des barrages de castors ne semble pas influencer le DCE (Q355). D’ailleurs une analyse de l’évolution des DCE (Q355) dans des rivières où ne se trouve aucun barrage de castors nous montre une certaine variabilité. Ceci nous amène tout d’abord à nuancer l’influence des barrages de castors, du moins sur le régime hydrologique de ces cours d’eau (qui sont systématiquement situés en tête de bassin hydrographique) mais aussi à nous interroger sur la pertinence du DCE (Q355) comme descripteur des débits d’étiage.