Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ?

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2021

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Mathias Sabbe et al., « Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ? », Les Politiques Sociales, ID : 10670/1.8vp8ef


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Au sein des Maisons de justice, des assistants de justice (AJ) sont chargés de la guidance des justiciables condamnés à une mesure probatoire. Ce travail est assorti de mesures de contrôle et d’assistance. Or, la tension qui accompagne ces deux missions est accrue par la hausse des exigences administratives et une importante scrutation médiatique en cas de récidive. Cette contribution explore la marge de manœuvre dont disposent les AJ dans l’exercice de leur fonction. Une analyse thématique conduite auprès de 29 AJ francophones révèle que – malgré un nombre croissant de dossiers, un temps limité pour les traiter et un contrôle managérial grandissant – les AJ ne donnent pas nécessairement la priorité aux profils les plus commodes. Au contraire, ils agissent prioritairement auprès des justiciables les plus problématiques. Cette bienveillance discrétionnaire est discutée au regard de la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Elle s’explique autant par un ethos professionnel résistant aux injonctions néomanagériales que par un certain désir de préservation personnelle.

In the Houses of Justice, judicial assistants (JAs) are responsible for guiding defendants sentenced to a probationary measure. This work is accompanied by control and assistance measures. However, the tension between these two tasks is increased by rising administrative demands and high media scrutiny in the case of recidivism. This contribution explores the room for manoeuvre that AJs have in the exercise of their function. A thematic analysis of 29 French-speaking AJs reveals that despite a growing number of cases, limited time to process them and increasing managerial control AJs do not necessarily give priority to the most convenient profiles. On the contrary, they give priority to the most problematic litigants. This discretionary benevolence is discussed in relation to street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). It can be explained as much by a professional ethos that resists neo-managerial injunctions as by a certain desire for personal preservation.

En las Casas de Justicia, los auxiliares de justicia (AJ) son los responsables de orientar a los acusados condenados a libertad vigilada. Esta intervención va acompañada de medidas de control y asistencia. Sin embargo, la tensión que acompaña a esta doble tarea se ve incrementada por el aumento de los requisitos administrativos y el alto nivel de exposición mediática en caso de reincidencia. Esta contribución explora el margen de maniobra que tienen los AJ en el ejercicio de sus funciones Un análisis temático realizado con 29 AJ francófonos revela que -a pesar del aumento creciente de casos, del tiempo limitado para tramitarlos y de un control cada vez mayor- los AJ no priorizan necesariamente a los perfiles menos problemáticos, sino que, por el contrario, los dan prioridad. Esta buena actitud discrecional es analizada en relación con la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Puede explicarse tanto por un ethos profesional, que se resiste a los mandatos de la nueva gestión organizacional, como por un cierto deseo de preservación personal.

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