2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/geomorphologie.17247
Tara Beuzen-Waller et al., « Enregistrement fluviatile au Pléistocène supérieur et à l’Holocène du Wadi Dishshah (piémont sud du Jebel Hajar, Oman): Implications hydro-climatiques et archéologiques », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.4000/geomorphologie.17247
À Oman, les fluctuations climatiques sont caractérisées par une alternance entre périodes humides et périodes arides. Les périodes humides sont des moments clés dans l’histoire des interactions hommes-milieux car elles occasionnent une augmentation significative de la pluviométrie. Pour étudier les réponses locales des hydrosystèmes aux fluctuations climatiques régionales, les archives fluviales sont des enregistrements appropriés. Cependant, les formations alluviales du Pléistocène supérieur et de l’Holocène sont encore peu étudiées, en particulier au Nord du Sultanat d’Oman où l’extrême rareté des données locales ne permet pas de comparer la chronologie climatique avec la distribution des sites archéologiques par périodes ou avec l’évolution des stratégies de subsistance. Dans cet article, nous présentons une étude inédite sur les formations alluviales héritées d’un petit wadi secondaire du piémont sud du Jebel Hajar : le Wadi Dishshah. A partir de la cartographie géomorphologique d’un tronçon, de l’étude morphostratigraphique de six coupes, de leurs datations par OSL et par radiocarbone et d’une étude malacologique effectuée sur une coupe, trois générations de dépôts alluviaux sont identifiées. La première génération de dépôts est datée entre 26 500 cal. BP et 11 300 cal. BP, la deuxième génération entre 6 200 cal. BP et 5 500 cal. BP et une dernière phase d’accumulation est datée à environ 2 800 cal. BP. Leur signification hydro-climatique est discutée et comparée avec la distribution des sites archéologiques préhistoriques et protohistoriques préalablement découverts dans ce secteur.