6 juin 2023
http://creativecommons.org/licenses/by-nc/
Philippe Deboudt et al., « La participation du public dans l’aménagement des territoires à risques. Le cas des villes côtières en France et au Québec », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.8xusi4
En France, l’aménagement des territoires littoraux soumis à des risques côtiers (érosion, submersion), exacerbés par l’élévation du niveau de la mer sous l’effet des changements climatiques, n’impliquait pas une participation institutionnalisée du public (habitants, riverains). Toutefois, depuis la fin des années 2000, des évolutions réglementaires en lien avec l’évaluation environnementale et le développement de la décentralisation ont obligé les acteurs publics à organiser une participation du public dans les procédures d’élaboration des outils dédiés à l’aménagement de ces territoires, par exemple le plan de prévention des risques littoraux. Au contraire, au Québec, la participation du public dans les politiques d’aménagement du territoire constitue une démarche plus ancienne et plus systématique pour leur mise en œuvre aux échelles régionales et locales. Dans ces deux contextes différents, des chercheurs ont investi, souvent dans des protocoles de « recherche-action », la question de la coconstruction des politiques d’aménagement des territoires à risques entre les élus, gestionnaires ou techniciens et habitants. L’objectif de cette communication est alors de restituer les hypothèses, les méthodes utilisées et les résultats des différentes démarches participatives mobilisées : réunions publiques, ateliers participatifs, forums ouverts, jeu sérieux, etc. L’exemple qui sera privilégié sera le projet franco-québécois en cours ARICO. Soutenu par l’ANR et le FRQ, il a pour objectif principal, dans un contexte de changements climatiques, la coconstruction par toutes les parties-prenantes de chacun des deux territoires à côtes basses (Sud du Pays bigouden, Matanie) de scénarios d'adaptation face aux risques côtiers. L’exposé des différents cas – le principal et les secondaires – permettront de faire apparaitre les réussites et les obstacles rencontrés au cours des démarches participatives mises en place, en se focalisant principalement sur la place des habitants.