Les intellectuels néo-confucéens et le débat sur les droits humains, années 1990 : Trois études de cas sur les formes de l’autonomie intellectuelle en situation transnationale

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2018

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Thomas Brisson, « Les intellectuels néo-confucéens et le débat sur les droits humains, années 1990 : Trois études de cas sur les formes de l’autonomie intellectuelle en situation transnationale », Actes de la recherche en sciences sociales, ID : 10670/1.92w0og


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L’article s’intéresse aux circulations et aux débats transnationaux des intellectuels néo-confucéens. À partir des années 1980, ces femmes et ces hommes, nés en Asie mais travaillant dans les universités d’Amérique du Nord, ont cherché à revivifier l’ancienne tradition confucéenne, afin de la constituer en philosophie pleinement en phase avec la modernité intellectuelle et politique. Pour cela, ils se rapprochèrent de régimes et d’universités asiatiques, désireux de bénéficier de leur expertise sur la question et de promouvoir une version endogène de leur propre modernité, alors que plusieurs sociétés et économies de la région s’alignaient sur l’Occident. À partir de l’analyse d’un débat ayant porté sur la relation entre droits humains et confucianisme, l’article cherche ainsi à comprendre comment ces échanges pendulaires entre Asie et Occident structurèrent les prises de position des intellectuels néo-confucéens. Il montre en particulier comment diverses contraintes académiques et politiques structurèrent l’espace transnational du débat, mais aussi comment elles offrirent une forme d’autonomie aux intellectuels pour aborder une question aux implications politiques sensibles.

This article focuses on the transnational debates and circulations of neo-Confucian intellectuals. Starting in the 1990s, these men and women born in Asia but employed in North American universities have sought to revive the ancient Confucian tradition in order to turn it into a philosophy in tune with political and intellectual modernity. In order to do so, they moved closer to Asian universities and regimes eager to take advantage of their expertise and to promote an endogenous version of their own modernity, at a time when several societies and economies of the region were aligning themselves with the West. Starting with a debate on the relationship between human rights and Confucianism, the article seeks to understand how this back-and-forth between Asia and the West has structured the positions of neo-Confucian intellectuals. In particular, it shows how these different academic and political constraints have structured the transnational debate but also how they have provided intellectuals with a degree of autonomy that allowed them to address an issue with sensitive political implications.

Dieser Aufsatz befasst sich mit der Zirkulation und den transnationalen Debatten neo-konfuzianischer Intellektueller. Seit dem Beginn der 1980er Jahre haben diese in Asien geborenen und in Nordamerika arbeitenden Frauen und Männer versucht, die alte Tradition der konfuzianischen Philosophie wiederzubeleben, um sie als Philosophie zu entwickeln, die voll vereinbar ist mit der intellektuellen und politischen Moderne. Sie näherten sich hierfür den asiatischen Regimes und Universitäten an, deren Gesellschafts-und Wirtschaftssysteme sich zu dieser Zeit zunehmend am Westen orientierten. Sie strebten zugleich danach, von deren Expertise zu profitieren und eine endogene Spielart ihrer eigenen Modernität zu befördern. Anhand der Debatte, die von der Frage der Beziehung zwischen Menschenrechten und Konfuzianismus ausgelöst wurde, untersucht dieser Aufsatz, wie der Pendelschlag des Austausches zwischen Asien und dem Westen die Positionsbestimmungen der neokonfuzianischen Intellektuellen beeinflussten. Er zeigt insbesondere, wie die verschiedenen akademischen und politischen Zwänge den transnationalen Raum der Debatte strukturierten, aber auch wie dieser den Intellektuellen eine Form der Autonomie anbot, um politisch sensible Fragen anzugehen.

El artículo se centra en las circulaciones y a los debates transnacionales de los intelectuales neoconfucianos a partir de los años 80, esas mujeres y esos hombres, nacidos en Asia, pero trabajando en universidades de Norteamérica, buscaron revitalizar la antigua tradición confuciana a fin de constituirla plenamente en filosofía en fase con la modernidad intelectual y política. Por esto, se acercan a regímenes y universidades asiáticas, deseosos de beneficiarse de su experiencia sobre el asunto y de promover una versión endógena de su propia modernidad, cuando varias sociedades y economías de la región se alineaban al occidente. A partir del análisis de un debate siendo llevado sobre la relación entre derechos humanos y confusionismo. El articulo muestra en particular como diversas dificultades académicas y políticas estructuran el espacio transnacional del debate, y también como estas ofrecerían una forma de autonomía a los intelectuales para abordar un problema a las implicaciones políticas sensibles.

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