6 juillet 2018
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Jean-Louis Bellini, « Captivating the Reader in Michael Connelly's and Sue Grafton's Crime Novels », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.96mjlt
Tout lecteur passionné de fiction nourrit une liste de romans de prédilection qu’il considère comme de bons romans. Pourquoi un roman est-il considéré comme bon et un autre ne l’est-il pas ? Entrent en jeu des notions cognitives conscientes et psychologiques inconscientes. Sur le versant du conscient c’est sur les développements théoriques d’Umberto Eco que nous nous appuyons, en particulier sur sa notion de lecteur modèle et d’encyclopédie du lecteur, et sur Raphaël Baroni pour la notion de tension narrative qui inclut le suspense, la curiosité et la surprise. Pour les implications psychologiques de l’inconscient, c’est Michel Picard qui fonde notre analyse avec son idée de lecture comme jeu.L’analyse de quatre romans noirs des auteurs américains Sue Grafton et Michael Connelly — deux puisés dans leurs débuts (« B » is for Burglar et The Black Echo) et deux appartenant à leur période de succès (« G » is for Gumshoe et The Narrows) — nous permet de mettre en évidence l’évolution dans leur écriture ainsi que les moyens utilisés par les auteurs pour captiver le lecteur. Ces moyens englobent l’utilisation du réalisme, la répétition et l’anaphore afin de susciter curiosité et suspense, et le recours aux emprunts de l’intertextualité pour terminer sur des moyens considérés comme post-modernes : les jeux avec le paratexte, l’hybridation et l’utilisation de l’humour.