24 juin 2019
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Élodie Conti, « La princesse européenne, d'objet d'échanges diplomatiques à détentrice du pouvoir : itinéraires politiques des trois filles d'Henri IV et Marie de Médicis (1600-1670) », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.96w40y
Pendant de longues années, l’histoire n’a compris le pouvoir des princesses que lorsqu’il était visible et officiel, c’est-à-dire dans le cadre des régences. Ces régences féminines étaient alors étudiées comme des intermèdes entre deux règnes de rois et non comme de véritables exercices de souveraineté. Pourtant, la féminisation de la scène politique est une importante caractéristique des XVIe et XVIIe siècles. Partout en Europe, des femmes accèdent de manière officielle au gouvernement, mais quel était le rôle des princesses en dehors de cet exercice de régence ?Élisabeth, Christine et Henriette-Marie sont les filles d’Henri IV et Marie de Médicis et deviennent par leurs mariages reine d’Espagne, duchesse de Savoie et reine d’Angleterre. Ce sont trois femmes qui permettent de mettre en lumière les étapes qui transforment les princesses d'objets, d'instruments d'échanges diplomatiques à détentrices d'un pouvoir politique.Ce mémoire s’efforce de répondre à trois questions : quel est le rôle des princesses au cœur des stratégies matrimoniales et alliances diplomatiques entre les maisons européennes ? Quel pouvoir ces mariages peuvent leur conférer dans leur pays d'adoption et dans les échanges internationaux ? Quels liens conservent-elles avec leur pays de naissance et quelle influence ont-ils sur leurs actions ?