Comment vieillir après avoir vécu sa mort ?

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2016

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Régine Waintrater, « Comment vieillir après avoir vécu sa mort ? », Psychologie Clinique, ID : 10670/1.9ah5wk


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Le survivant âgé se trouve face à un paradoxe douloureux : ce dont il a le plus besoin, « dresser un bilan de sa vie », est ce qu’il n’est pas toujours en mesure de faire. Car, pour faire ce bilan, le survivant doit tout d’abord accepter de se souvenir, avec ce que cette souvenance ramène d’images et d’affects refoulés. Pour lui, ressentir est un danger, car tous ses affects sont entachés du vécu de la persécution. Tenter la réaffectation, c’est courir le risque d’approuver à nouveau la honte, la culpabilité et l’effroi, dans des proportions insoutenables. Et aussi courir le risque de lier à nouveau ce qui a été délié par le traumatisme, et est resté délié par mesure d’autoconservation, la déliaison étant ici le mécanisme de défense le plus efficace contre l’effraction traumatique.

The old survivor is facing a painful paradox : what he needs most “taking stock of his life” is what he is not always able to do. For, in order to do this review, the survivor must first accept to remember, with what this recollection brings such as images and repressed affects. For him, to feel is a danger, because all of his affects are tainted with the experience of persecution. Trying reallocation is risking feeling again the shame, the guilt and the fear, under unbearable proportions. And also running the risk of binding again what has been unbinded by the trauma, and remained unbound by measure of self-preservation, unbinding here being the most effective defense mechanism against the traumatic effraction.

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