Passion, fatalité et divin dans la tragédie racinienne

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2010

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Christiane Fonseca, « Passion, fatalité et divin dans la tragédie racinienne », Cahiers jungiens de psychanalyse, ID : 10670/1.9avrps


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Racine, à la suite des grands tragiques grecs, à l’intérieur de la règle des trois unités, dans une langue noble et pure, peint la fatalité cruelle qui écrase l’humanité. Cette fatalité s’exprime à travers le déchaînement des passions amoureuses et politiques, poussées à leur paroxysme par les passions des dieux, qui s’incarnent en particulier dans les héros de ses deux dernières pièces mythologiques. La tragédie devient une célébration ritualisée des passions humaines, sublimées par la magie poétique de l’écriture racinienne. Dans une perspective jungienne, on peut associer ces passions féroces, barbares, aux complexes autonomes et aux images archétypiques souvent personnifiées par les dieux qui, selon Les Sept Sermons aux morts , désirent devenir humains. Avec ses deux dernières tragédies bibliques, Racine retourne à la rigueur janséniste et, en introduisant sur la scène Jéhovah et le monde biblique, exige le détachement des passions humaines.

Inspired by the great Greek tragedies, obeying the rule of three unities, in pure, noble language, Racine depicted the cruelty of fate crushing humanity. This drama is expressed by unbridled passion for love and power, driven to a climax by the passions of the gods, who are embodied in the heroes of Racine’s last two mythological plays. Tragedy becomes a ritualized celebration of human passions, sublimated by the poetic magic of Racine’s writing. In a Jungian perspective, these ferocious, barbaric passions can be associated with the autonomous complexes and archetypal images often personified by the gods who, according to The Seven Sermons to the Dead , yearn to become human. Racine’s last two biblical tragedies are a return to Jansenist severity. By introducing Jehovah and the biblical world to the stage, Racine demands detachment from human passions.

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