Le crime de poison au Moyen Âge

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2003

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L’auteur de cet ouvrage documenté s’intéresse aux caractères et à la perception du crime d’empoisonnement dans l’Occident médiéval ; en effet, ce type de crime pose un authentique problème parce qu’il s’éloigne par trop des voies ordinaires de la criminalité médiévale et semble en totale discordance avec les valeurs de la civilisation du Moyen-Age occidental. C’est un crime prémédité commis sans recours à la force, dans une société de violence spontanée où l’homicide résulte souvent de la pulsion ou se présente comme tel ; c’est, caractéristique relevée dès l’Antiquité, un meurtre généralement commis sans arme ni coup ni sang répandu dans un monde où plaies, glaives, couteaux et bâtons matérialisent l’agression et où l’effusion de sang détermine la gravité du crime. C’est une trahison perpétrée à table, par les viandes ou par le vin, dans l’univers de la fides, soudé par le partage du banquet et la sociabilité du boire. C’est un homicide insidieux et désincarné dans une civilisation porteuse d’une sorte d’éthique du «bien-tuer». C’est un assassinat la plupart du temps foudroyant qui ne ménage pas à la victime la possibilité de se confesser, sommet de cruauté spirituelle dans une chrétienté obsédée par la «mors repentina».L’auteur s’est plongé dans l’univers inquiétant du poison criminel, dans une période que de nombreux historiens croyait exempte de ce type de criminalité. Un ouvrage éclairant sur les pratiques et les modes de pensée d’une époque méconnue et trop souvent caricaturée.

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