2001
Cairn
Amos Shapira, « Chapter 3. The Rules Applying to Scientific Research », Journal International de Bioéthique, ID : 10670/1.9e62vm
La recherche humaine dans le domaine de la biomédecine moderne confronte l’intérêt du progrès scientifique et les valeurs que sont l’autonomie et de la dignité de l’individu.La Convention se garde bien de faire allusion expressément à la dichotomie entre la recherche thérapeutique (clinique) et purement scientifique (non-clinique). De même, il ne distingue pas entre les catégories d’essais biomédicaux qui demandent une révision entière, une révision expéditive ou aucune révision du tout. L’article 16 prévoit une formulation minimum de l’exigence, d’importance capitale, d’un calcul risque-bénéfice. Traditionnellement, l’autorégulation constituait la méthode préférée de supervision chez les médecins-chercheurs. Un système de contrôle plus structuré se fonde sur des comités institutionnels de révision et des comités d’éthique, souvent accompagnés de mécanismes publics de supervision qui seraient pluridisciplinaires et centralisés. En ce qui concerne l’exigence du consentement libre et éclairé sous l’article 16, la Convention semble adopter une position remarquablement minimaliste. Par contre, son traitement, à l’article 17, de la protection des personnes qui ne peuvent pas donner leur consentement à la recherche est minutieux et plein de bon sens.La régulation pluridisciplinaire de l’expérimentation humaine en biomédecine est indispensable. Le système adéquat de contrôle public doit refléter le système de valeurs de la société et les réalités socio-politiques.