Appréhension et expérience de la pluralité religieuse dans les prisons en Suisse et en Italie : une approche par l’ethnographie

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2016

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Irene Becci et al., « Appréhension et expérience de la pluralité religieuse dans les prisons en Suisse et en Italie : une approche par l’ethnographie », Critique internationale, ID : 10670/1.9jhdip


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Depuis plus de vingt ans, on observe dans les prisons en Suisse et en Italie une pluralité religieuse inédite, issue de la globalisation sociétale et culturelle. Pour les institutions pénitentiaires garantissant la liberté de croyance et de conscience, cette « super-diversité » conduit à de nouveaux aménagements et à une tentative d’encadrement du religieux sur un plan formel (aumôneries, repas, célébrations religieuses). Les détenus, quant à eux, mobilisent leur expérience du religieux de manières variables, tantôt comme moyens de résistance à l’institution, tantôt comme pratiques « privées » ou comme demandes officielles. Une approche ethnographique et épistémologique sensible aux situations et nourrie des données recueillies sur plusieurs années de recherches depuis 2005 permet de questionner les catégories religieuses mobilisées par les institutions pénitentiaires, tout en explorant l’agentialité des détenus dans leur appropriation du fait religieux.

Perception and Experience of Religious Plurality in Swiss and Italian Prisons: An Ethnographic Approach For over twenty years, social and cultural globalization have fed the emergence of unprecedented religious plurality in Swiss and Italian prisons. For penal institutions that guarantee freedom of worship and conscience, this “super-diversity” leads to new arrangements and an effort to formally oversee religion (chaplaincies, meals, religious celebrations). The inmates, for their part, draw upon their religious experience in various ways, sometimes as a means for resisting the institution, sometimes in the form of “private” practice or official demands. An ethnographic and epistemological approach sensitive to the situation and enriched by several years of research conducted since 2005 allows one to consider the religious categories used by penal institutions while exploring the manner in which the prisoners’ agency is reflected in their appropriation of religion.

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