L’incontinence anale, comment la traiter ?

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2020

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Lucas Spindler et al., « L’incontinence anale, comment la traiter ? », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.9kqwd3


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L’incontinence anale (IA) est un enjeu de santé publique du fait de sa prévalence élevée, entre 5  % et 17 % selon la définition-même de l’incontinence, de l’impact significatif sur la qualité de vie et du coût économique élevé de sa prise en charge. Les troubles du transit sont des facteurs de risque majeurs d’IA dont la cause est le plus souvent multifactorielle. Ainsi, la prise en charge des patients doit être globale et pluridisciplinaire. Elle repose en premier lieu sur la correction des troubles du transit et sur la rééducation ano-périnéale. En cas d’échec de ce traitement de première ligne, des examens complémentaires sont demandés afin d’orienter la prise en charge. Le traitement de deuxième ligne repose surtout sur la correction chirurgicale d’un trouble de la statique rectale, la réparation sphinctérienne en cas de lésion du sphincter anal externe et plus rarement sur les techniques d’irrigation colique. La place de la réparation sphinctérienne est le plus souvent limitée aux déchirures périnéales obstétricales de haut grade. Elle tend à être remplacée par la neuromodulation des racines sacrées qui a révolutionné depuis une dizaine d’années la prise en charge des patients souffrant d’IA sévère. Ses indications ne cessent de s’élargir. Toutefois, on estime que seul un patient sur deux éligible au traitement en bénéficie à long terme. Ce qui soulève le problème de la prise en charge des patients en échec, pour lesquels le dernier recours est la colostomie. D’autres traitements sont à l’étude. Il s’agit principalement de la radiofréquence anale, des agents de comblements ou encore des cellules souches autologues. Les premiers résultats, encourageants, doivent être confirmés avant de pouvoir recommander ces nouveaux traitements.

Anal incontinence (IA) is a public health issue because of its high prevalence, between 5 and 17% according to the definition of incontinence, the significant impact on the quality of life and the high economic cost of treatments. Transit disorders are major risk factors for AI whose etiology is most often multifactorial. The management of AI must be global and multidisciplinary. It is based primarily on the regulation of transit and stool consistency and perineal rehabilitation. In case of failure of first line treatment, further explorations will be requested to guide second line treatment. Second-line treatment is mainly based on the surgical correction of a rectal static disorder, sphincter repair in case of external anal sphincter injury and more rarely on colonic irrigation techniques. Sphincter repair is limited to high-grade perineal tears after childbirth. It tends to be replaced by sacral nerve stimulation, which has revolutionized the management of patients with severe AI. There are various indications for sacral nerve modulation. However, it is estimated that only 1 out of 2 patients eligible for treatment benefits in the long term. Now, question is how to treat patients who failed, for whom currently the last hope is colostomy. Other treatments are under study. It is mainly anal radiofrequency, bulking agents and autologous stem cells. The first positive results must be confirmed before being able to recommend these treatments.

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