2020
Cairn
Catherine Magnien-Simonin, « La bibliothèque « latine » d’Antoine Du Verdier », Réforme, Humanisme, Renaissance, ID : 10670/1.9n95am
Personne depuis le XVIIIe siècle pour s’intéresser au Supplementum à la Bibliotheca de Gesner, augmentée par Simmler et Frisius, que Du Verdier élabora sans doute durant de longues années avant de la publier chez Barthélemy Honorat en 1585. De ce travail gigantesque ne subsiste-t-il vraiment que les pages de ce mince in-folio, souvent relié dès sa sortie avec la Bibliothèque françoise et que personne ne consulte jamais ? L’examen des ambitions, déçues, et la reconstitution de la collecte et des travaux préparatoires à la rédaction définitive du Supplementum conduisent à relire la Bibliotheque françoise en considérant le bibliographe latiniste qu’était Du Verdier. En fait presque partout dans la Bibliotheque françoise le latin est présent, non seulement en version originale, ou en source inépuisable de ces traductions qui enrichissent la langue française, mais comme une donnée documentaire essentielle sur les artisans de la francophonie. Autant dire que la part, latente ou patente, du latin dans la Bibliotheque françoise ne fait que confirmer l’image que Claude Longeon a donnée du bibliographe forézien Antoine Du Verdier il y a maintenant cinquante ans.