Les marchés boursiers au temps du COVID 19 : Le cas des dividendes sur le SBF 120

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2021

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Alain Finet et al., « Les marchés boursiers au temps du COVID 19 : Le cas des dividendes sur le SBF 120 », La Revue des Sciences de Gestion, ID : 10670/1.9z2czg


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Initialement localisée sur les marchés chinois et asiatiques à partir de décembre 2019, la crise du COVID19 s’est largement répandue à l’ensemble des marchés boursiers, et ce à partir de la fin février 2019. Cette crise a engendré des mouvements boursiers d’ampleur expliqués par un manque de visibilité sur les réels effets systémiques engendrés par un confinement prolongé et, par conséquent, sur les niveaux de performance des entreprises pour les exercices comptables futurs. Dans cette optique, un nombre important d’entreprises, dans un souci de précaution naturel ou plus ou moins contraint, ont décidé de revoir leur politique de versements de dividendes, soit ceux-ci ont été réduits, soit tout simplement annulés. En nous basant sur l’ensemble des entreprises du SBF120 de la place parisienne, nous travaillons sur deux populations d’entreprises : une première ayant décidé d’annuler le versement de dividendes pour l’exercice comptable 2019 et une autre les ayant maintenus ou réduits. En considérant l’importance du contenu informationnel lié à la politique de distribution des dividendes, nous posons l’hypothèse que le signal envoyé aux marchés est fondamentalement différent selon le type de décisions prises. Après le 27 mars et l’implication inédite de l’État dans le débat, l’annonce de la révision des dividendes pourrait simplement constituer une pratique courante sans effet sur les comportements des investisseurs. Les résultats auxquels nous sommes parvenus tendent à démontrer que l’intervention de l’État et, dans une certaine mesure celle d’institutions supra nationales (la BCE) le 27 mars a tempéré le comportement des intervenants financiers à l’annonce de la révision des dividendes versés. Sur toute la période, les actionnaires ont eu tendance à saluer les annonces de versements (même réduits), mais de manière plus prononcée et statistiquement significative après le 27 mars.

Initially located in the Chinese and Asian markets from December 2019, the COVID19 crisis has spread widely to all stock markets from the end of February 2019. This crisis has generated stock market movements of magnitude explained by a lack of visibility on the real systemic effects generated by a prolonged confinement and, consequently, on the performance levels of companies for future accounting years. Many companies, out of natural or constrained precautionary reasons, have decided to review their dividend payment policy, either reduced or quite simply canceled. Based on all the SBF120 companies in the Parisian market, we are working on two populations of companies: a first having decided to cancel the payment of dividends for the 2019 financial year and another having maintained or reduced them. Considering the importance of the informational content related to the dividend distribution policy, we hypothesize that the signal sent to the markets is fundamentally different depending on the type of decisions taken. After March 27 and the state’s unprecedented involvement in the debate, the announcement of the dividend revision may simply be standard practice with no effect on investor behavior. The results we have achieved tend to show that the intervention of the State and, to a certain extent that of supranational institutions (the ECB) on March 27, tempered the behavior of financial players when the revision was announced. dividends paid. Over the entire period, shareholders tended to welcome the payout announcements (even reduced ones), but more pronounced and statistically significant after March 27.

Situada inicialmente en los mercados chino y asiático desde diciembre de 2019, la crisis del COVID19 se ha extendido ampliamente a todos los mercados bursátiles desde finales de febrero de 2019. Esta crisis ha generado movimientos bursátiles de magnitud explicados por la falta de visibilidad de los efectos sistémicos reales generados por un encierro prolongado y, en consecuencia, sobre los niveles de desempeño de las empresas para los ejercicios contables futuros. Con esto en mente, un gran número de empresas, por una preocupación natural o más o menos limitada por la precaución, han decidido revisar su política de pago de dividendos, ya sea reducida o simplemente cancelada. Partiendo de todas las empresas SBF120 del mercado parisino, estamos trabajando en dos poblaciones de empresas: una primera que ha decidido cancelar el pago de dividendos para el ejercicio 2019 y otra que los ha mantenido o reducido. Considerando la importancia del contenido informativo relacionado con la política de distribución de dividendos, planteamos la hipótesis de que la señal enviada a los mercados es fundamentalmente diferente según el tipo de decisiones que se tomen. Después del 27 de marzo y la participación sin precedentes del estado en el debate, el anuncio de la revisión de dividendos puede ser simplemente una práctica estándar sin ningún efecto sobre el comportamiento de los inversores. Los resultados que hemos logrado tienden a mostrar que la intervención del Estado y, en cierta medida, de las instituciones supranacionales (el BCE) el 27 de marzo moderaron el comportamiento de los actores financieros cuando se anunció la revisión. Durante todo el período, los accionistas tendieron a dar la bienvenida a los anuncios de pago (incluso los reducidos), pero más pronunciados y estadísticamente significativos después del 27 de marzo.

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