Le rituel échographique en maternité. Le non-humain, l’enfant virtuel et le « devenir parent »

Résumé Fr En

L’environnement non humain dans le paysage relationnel quotidien est tout autant en évidence que trop souvent perçu sans grande valeur pour le travail de subjectivation. Une observation clinique attentive démontre tout le contraire : il constitue d’autant plus une part de l’essentiel de la réalité psychique et des liens humains qu’il est en négatif manifestement refoulé sinon dénié. Le scénario désormais coutumier des échographies obstétricales offre une illustration typique de ce paradoxe : une perception banalisante menace de le transformer en support d’aliénation, là, précisément, où la reconnaissance de son rôle éminent dans la construction et la créativité des liens permettra d’en conquérir l’étayage civilisateur. Un récit clinique témoignera de ces conflits, sources du meilleur comme du pire.

The non human environment in the everyday relational landscape is prominent but seems too often worthless for the work of subjectivation. A careful clinical observation demonstrates the contrary: it is all the more a part of the essence of psychic reality and human bonds that it is in negative manifestly repressed or denied.The usual scenario of obstetric ultrasounds is a typical illustration of this paradox: a perception that is banalizing threatens to transform it into a support for alienation, precisely where the recognition of its eminent role in the construction and creativity of links will allow us to conquer a civilizing shoring.A clinical narrative will testify these conflicts, which are the source of both the best and the worst.