Disputes au potager : la politisation de la « nature en ville »

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29 janvier 2015

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INRAE




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Eric Doidy et al., « Disputes au potager : la politisation de la « nature en ville » », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.a88e8d


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Résumé Fr

Cette communication s'intéresse à la manière dont la « nature » est constituée en bien commun dans la ville - ou plutôt les différentes manières, qui entrent en conflit les unes avec les autres. Comment différents acteurs sociaux s’appuient-ils sur la valorisation de « coins de nature » en ville pour investir le débat public, et comment ces différentes valorisations de la nature en ville s’opposent-elles ? Loin de cet idéal urbain qui nous présente une soi-disant « demande sociale de nature en ville » ou un « désir de nature des citadins » comme une réalité consensuelle, on montre en effet que la valorisation de la « nature » dans les espaces urbains n’a rien d’une évidence socialement partagée ; qu’elle est socialement distribuée et qu’elle n’a rien d’unifié (ce n’est pas de la même « nature » que parlent les différents acteurs) ; et qu’elle s’exprime avant tout dans le conflit. Nous nous appuyons ici sur une enquête menée dans l’agglomération de Dijon, où des projets d’écoquartiers se heurtent à divers mouvements d’opposition. Les écoquartiers apparaissent en effet au cœur de ces controverses. Porteurs de promesses de verdissement, ils sont également sous-tendus par une conception souvent enchantée de la vie sociale, qui en fait le lieu privilégié d’un enrôlement de l’environnement dans de nouveaux dispositifs de gentrification et de prescription des pratiques menant à un amenuisement de l’expérience urbaine. Nous nous attachons dans cette communication à saisir comment des mobilisations se forment qui, pour contester ces projets d’écoquartiers, font valoir des formes d’attachement à la nature et de composition entre nature et ville. En montrant comment s’opposent différentes « natures urbaines », défendues par différents genres catégories d’habitants des villes, nous entendons ici contribuer à la compréhension, non seulement de la manière dont cette soi-disant « demande sociale de nature en ville » se fait jour (dans les projets d’urbanisme ou dans les expériences protestataires), mais aussi de la manière dont diverses formes d’attachement aux lieux (passant par l’autochtonie, l’usage, la proximité ou encore l’histoire sociale) sont mises en valeur dans des mobilisations sociales.Français

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