Blogueuses, écritures autobiographiques militantes et religiosités en Égypte, 2004-2014 : échos locaux et internationaux

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2020

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Florie Bavard, « Blogueuses, écritures autobiographiques militantes et religiosités en Égypte, 2004-2014 : échos locaux et internationaux », Égypte/Monde arabe, ID : 10670/1.a8z1yr


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Cet article porte sur les blogueuses égyptiennes engagées dans le cycle révolutionnaire et sur leurs modalités d’utilisation du répertoire religieux, areligieux ou anti-religieux. S’appuyant sur des blogs publiés entre 2004 et 2014, et des entretiens réalisés au Caire entre 2012 et 2014, il analyse la multiplicité de ces cyber-témoignages, la pluralité de leurs filiations autobiographiques et la variété de leurs échos locaux ou internationaux. En termes de diffusion, comment les référentiels (a/anti)religieux sont-ils employés pour attirer l’adhésion nationale ou internationale dans la marche vers les mobilisations ? En termes de réception, en quoi leur religiosité ou leur refus de religiosité jouent-ils un rôle dans la sélection des portraits relayés et des corps cadrés par l’historiographie occidentale ? Entre 2004 et 2006, les premières blogueuses mobilisent une diversité de référentiels religieux en posant leur « je » féminin sur le cyberespace. Puis, de mai 2006 jusqu’au lendemain de la révolution de 2011, une seconde vague de blogueuses brise des tabous aux connotations religieuses, pour en appeler à un « nous » révolté. Enfin, de 2011 à 2014, une troisième vague de blogueuses publie des articles postrévolutionnaires dont les retentissements médiatiques sont révélateurs des différents jeux d’échelles à l’œuvre dans leur diffusion.

‪This article sheds light on the many ways female bloggers tackled religious, areligious, or anti-religious repertoires during this past Egyptian revolutionary cycle. Through the analysis of blogs published from 2004 until 2014, and a series of interviews that took place in Cairo between 2012 and 2014, this article reflects upon the multiplicity of those digital testimonies, the plurality of their autobiographical filiations and the variety of their local or international echoes. Considering broadcasting, how do they use (a/anti) religious references to trigger the national or international support needed for mobilisations? In terms of reception, how does their religiosity or rejection of religiosity play a role in the selection of the voices and body portrayed by Western historiography? Between 2004 and 2006, the first bloggers have mobilised a diversity of religious references while writing their feminine “I” on the cyberspace. Then, from May 2006 until the aftermath of the 2011 Revolution, a second wave of female bloggers breaks religiously connotated taboos, in order to call for a united and revolted “we”. The postrevolutionary posts, published since by a third wave of female bloggers, reveal the different scales reached by their large media coverage.‪

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