Naples, ville ordinaire ? Espaces urbains et parcours d’émancipation dans L’Amie prodigieuse

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2021

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Thomas Pfirsch, « Naples, ville ordinaire ? Espaces urbains et parcours d’émancipation dans L’Amie prodigieuse », Espaces et sociétés, ID : 10670/1.a9lxfj


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Cet article analyse l’image de Naples dans la série littéraire L’Amie prodigieuse et le rôle joué par l’espace urbain dans les parcours de mobilité sociale de ses personnages. La tétralogie d’Elena Ferrante tranche avec les stéréotypes dualistes sur la ville. Naples y est décrite comme une ville pauvre mais « ordinaire », traversée par les grandes mutations des métropoles européennes contemporaines. Des années 1950 à nos jours, le livre décrit des espaces que l’on retrouve dans d’autres grandes villes méditerranéennes et qui ont joué un grand rôle dans la mobilité sociale de la génération de l’Italie d’après-guerre : les quartiers d’habitat social, les stations balnéaires, les bastions ouvriers de banlieue, les beaux quartiers postunitaires… Dans le livre, l’espace urbain n’est pas un simple cadre de l’action, mais une véritable « dimension » des rapports sociaux. Les actions des personnages sont systématiquement situées dans la ville. L’article repose ainsi la question du rapport entre espace urbain et émancipation.

This paper studies the image of Naples in Elena Ferrante’s book My Brilliant Friend, and focuses on the key role played by urban space in shaping the social mobility of its main characters. Ferrante’s Naples is significantly different from the traditional dualistic and culturalist stereotypes associated with the city. It is described as a poor but “ordinary” city, facing the same urban reorganisations as other major European metropolises. From the 1950s to the present, My Brilliant Friend describes changes to Neapolitan spaces that can be found in other Mediterranean cities and played a key role in the social mobility of Italy’s post-war generations: social housing estates, working class communities, seaside resorts, upmarket post-Risorgimento neighbourhoods… In Ferrante’s book, urban space is not a mere context or setting, it is a “dimension” of social relations, which are constantly situated and produced in the city. The paper thus explores the relationship between urban space and emancipation.

Este artículo analiza la imagen de Nápoles en la serie literaria La amiga estupenda y el papel que juega el espacio urbano en los itinerarios de movilidad social de sus personajes. La tetralogía de Elena Ferrante rompe con los estereotipos dualistas de la ciudad. Nápoles se describe como una ciudad pobre pero “normal”, afectada por los grandes cambios de las metrópolis europeas contemporáneas. El libro describe espacios que, desde los años 1950 hasta nuestros días, pueden encontrarse en otras grandes ciudades mediterráneas y que desempeñaron un papel importante en la movilidad social de la generación de la Italia de posguerra: los barrios de vivienda social, las estaciones balnearias, los reductos obreros de periferia, los barrios de clase alta post-unitarios… En el libro, el espacio urbano no es un simple marco de la acción, sino una verdadera “dimensión” de las relaciones sociales. Las acciones de los personajes se sitúan sistemáticamente en la ciudad. El artículo vuelve a plantear así la cuestión de la relación entre el espacio urbano y la emancipación.

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