La relation d'aide et la question du don

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2008

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don et contre-don contrat assistance carence précoce sujet travail social gift contract early deficiency subject social work


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Paul Fustier, « La relation d'aide et la question du don », Nouvelle revue de psychosociologie, ID : 10670/1.aakssn


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Dans le travail social, une première manière de « venir en aide » consiste à fournir des objets réels ou symboliques à une personne que l’on range dans la catégorie de ceux qui en ont besoin (les « ayants droit »). Ce mode d’intervention est insuffisant quand on a affaire à des personnes en difficulté psychique. À une pratique unilatérale, on substitue alors un lien d’échange, constituant l’usager comme un sujet ou comme coauteur de l’aide qu’il reçoit. Cet échange peut être équilibré, prenant généralement forme contractuelle. Notre travail veut souligner que dans un certain nombre de cas, difficiles parce que marqués par l’existence d’une carence précoce, l’usager aura tendance à interpréter les agir professionnels du travailleur social non comme un élément contractualisé mais comme relevant d’un don, entraînant un contre-don alimentant la dette, donc un lien puissant mais en déséquilibre. Nous indiquons ce qui favorise, dans le quotidien du travail social et du côté des deux interlocuteurs, ce ressenti subjectif. Nous pointons les risques encourus à se tromper de registre (s’agit-il d’un échange contractuel ou d’un échange par le don ?) et à ne pas s’interroger sur la nature du lien qui se noue entre travailleur social et usager.

The first way of getting to help somebody within social work is to provide real or symbolic objects to that person. But this is not enough for those suffering from psychological troubles. An exchange practice must then be substituted for a unilateral practice establishing the user as a subject or a co-author of the help he receives. This exchange can be equalized, usually in a contractual manner. In this article, we try to emphasise the fact that, in difficult cases, marked by the presence of an early deficiency, the user is prone to interpret the professional intervention not as the result of a mutual contract, but as the result of a Gift (according to the meaning given to the sociologist Marcel Mauss) that provokes a debt. This process has a great impact but constitutes an unbalanced operation. We also intend to indicate what, in daily social practice, favours such a subjective feeling from both participants. And finally we try to underline what risks are taken when, by lack of a clear view of the nature of the bond established between the social worker and the user, a mistake is made concerning the method employed (Gift or mutual contract ?).

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