Du péché contre-nature au goût antiphysique. Une nouvelle manière de vivre et d'appréhender l'homosexualité masculine en France et en Italie (1740-1815)

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17 juin 2010

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Hugues Cifonelli, « Du péché contre-nature au goût antiphysique. Une nouvelle manière de vivre et d'appréhender l'homosexualité masculine en France et en Italie (1740-1815) », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.aao1nj


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Ce travail se donne pour but de comprendre comment était vécue et appréhendée l'homosexualité masculine au siècle des Lumières en France et dans les états italiens. Le mémoire insiste sur l'idée d'une transition au cours du siècle entre deux manières très différentes d'envisager la sodomie et les infâmes. Un tel travail s'attache d'abord à définir le regard. Regard extérieur qui est en premier lieu celui de la norme. Une norme triple, puisqu'au XVIIIe siècle cohabitent trois "producteurs de savoir" sur l'homosexualité à savoir, le pouvoir de l'Église, les institutions juridiques et l'étude "scientifique", nouveau venu dans le concert des normes sur la déviance sexuelle proposant un regard inédit sur les infâmes et leurs pratiques "antiphysiques". Trois normes dissemblables ; pourtant un même regard sur la sexualité et ses "déviances" est à l'œuvre depuis le Moyen âge et la construction théologique d'une norme sur le sexe jusqu'aux premiers ouvrages médicaux de Tissot ou de Roussel. Cependant, ce regard extérieur sur l'homosexuel, ne saurait se résumer à une suite de discours formels produits par les institutions normatives. Derrière ces premières tendances, il faut ajouter des évolutions dans la manière de se représenter l'homosexualité masculine. Représentations dont les contemporains, dans leurs écrits, s'en font l'écho. Jusque là en partie compatible avec la masculinité l'infâme devient dès lors un homme efféminé irrémédiablement opposé à la figure mâle de l'hétérosexuel. D'un être dangereux pour l'ordre divin, il devient un danger social, opposé à la famille et potentiellement malfaisant pour la jeunesse. Au-delà des constructions intellectuelles d'un savoir sur la sodomie et les pédérastes, on décèle les réalités des pratiques homosexuelles dont la reconstitution semble beaucoup plus précaire. À la norme et aux représentations, c'est-à-dire aux jugements dans lesquels on enferme l'infâme, font pendant les pratiques culturelles entourant l'homosexualité. Celles-ci sont à la fois le mode de vie au quotidien des homosexuels à travers des pratiques sociales dont ils sont les instigateurs mais aussi la mise en application de la norme par le contrôle social de l'entourage et la répression des services policiers.

Questo lavoro si propone di riflettere su la maniera di percepire e di vivere l'omosessualità maschile nel secolo dei Lumi in Francia e negli stati italiani. Si vuole mettere in rilievo il periodo studiato come periodo di transizione tra due maniere assai differenti di considerare la sodomia e gli omosessuali in se stessi e nella società civile. Per accingersi a trattare la questione della "deviazione sodomistica", bisogna definire lo sguardo portato su di lei. Prima di tutto, dobbiamo parlare dello sguardo della norma. Una norma triplice, siccome nel settecento tre "produttore di sapere" sull'omosessualità, formano un discorso ufficale. Tre norme con le loro dissomiglianze ma, uno sguardo simile sulla sessualità e le sue "deviazioni" caratterizza la norma dal medioevo, con la construzione teologica sulla sessualità, alle opere scientifiche di Tissot o Roussel. Pero', questo sguardo esteriore sull'omosessuale non puo' essere riassunto a un elenco di discorsi formali. Bisogna aggiungere l'evoluzione nella maniera di rapresentatarsi l'omosessualità maschile. Ancora in parte compatibile con la mascolinità, l'omosessuale diventa, a partire del settecento, l'opposto assoluto alla figura virile del maschio eterosessuale. Adesso è un uomo effeminato (e per consegenza "svalutato"). Da un' imagine di un uomo pericoloso per l'ordine divino, diventa un pericolo sociale, inadatto alla famiglia e potenzialmente malvagio e malsano per la gioventù. Al di là delle costruzioni intelletuali sulla sodomia e gli pederasti, si svela le realtà delle pratiche omosessuali. La loro riconstutuzione sembra più precaria. In opposto alla norma e alle rapresentazioni, cioè il giudizio nelle quale l'omosessuale è richiuso, le pratiche culturali legate all'omosessualità fanno riscontro. Queste utime sono nello stesso tempo il modo di vivere dei omosessuali con delle pratiche sociali i cui sodomiti sono gli istigatori. Corrispondono anche agli procedimenti di controllo sociale del seguito, in più della repressione dei servizi di polizia.

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