Citoyennes nationales et panafricaines. Le congrès de « la Femme africaine » à Ibadan en 1960

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2021

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citoyenneté femmes nationalisme genre Afrique Nigéria panafricanisme indépendance nationalism women gender Africa citizenship Nigeria Pan-Africanism independence

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Sara Panata, « Citoyennes nationales et panafricaines. Le congrès de « la Femme africaine » à Ibadan en 1960 », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10670/1.abg60n


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En août 1960, le congrès « La femme africaine trace son avenir » s’ouvre à l’université d’Ibadan, au sud-ouest du Nigéria. Cinquante-cinq femmes de huit pays l’Afrique de l’Ouest se rassemblent pour la première fois au-delà des lignes de démarcation linguistiques et coloniales. Au programme : discuter l’avenir des Africaines dans les nations indépendantes et dans une nouvelle Afrique, libre de la domination coloniale. Les analyses proposées par les déléguées montrent leur volonté de redéfinir leurs rôles en imaginant de nouveaux droits et devoirs, qui leur permettraient de construire leurs positions en tant que citoyennes nationales et panafricaines dans un moment de soleil des indépendances. Ce moment radieux est cependant de courte durée et les logiques politiques nationales l’emportent sur les discours unitaires. Toutefois, ces débats constituent une trame de fond pour l’action des organisations nationales et les réflexions théoriques féministes menées dans la sous-région pendant les décennies suivantes.

In August 1960, the conference entitled “The African woman designs her future” opened at the University of Ibadan, in south-western Nigeria. Fifty-five women from eight West African countries came together for the first time across linguistic and colonial lines to discuss the future of African women in independent nations and in a new Africa, free from colonial domination. The analyses proposed by the delegates show their willingness to redefine their gender roles by imagining new rights and duties that would enable them to build their positions as national and Pan-African citizens. However, this radiant moment was short-lived, and national political logics prevailed over Pan-African discourses. Nevertheless, these debates were to constitute a framework for national organizations and mobilizations in the years to come, and for West African feminist theoretical reflections in the decades that followed.

En agosto de 1960, el congreso « La Mujer africana delinea su porvenir » se abre en la universidad de Ibadan, en el suroeste de Nigeria. Cincuenta y cinco mujeres de ocho países de África del Oeste se reúnen por primera vez más allá de las líneas de demarcación lingüísticas y coloniales. En el programa: discutir el porvenir de las africanas en las naciones independientes y en una África nueva, libre del yugo colonial. Los análisis propuestos por las delegadas muestran su voluntad de redefinir sus roles, imaginando nuevos derechos y obligaciones, que les permitirían construir sus posturas en tanto ciudadanas nacionales y panafricanas en un momento luminoso de las independencias. Este momento radiante dura poco y las lógicas nacionales dominan rápidamente los discursos unitarios. Sin embargo, estos debates constituyen la tela de fondo para la acción de las organizaciones nacionales y las reflexiones teóricas feministas llevadas a cabo en la subregión durante las décadas siguientes. 

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