8 juin 2015
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Xavière Lanéelle, « La topographie légendaire des itinéraires de la navette », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.ac49xm
L’accélération de la vitesse a permis aux navetteurs-TGV un trajet quotidien domicile-travail de plus de deux cents kilomètres. Le navetteur, le train et l’itinéraire ont fait l’objet d’un mythe au service d’une politique commerciale et à celui du développement des villes desservies. Mais la légende ne s’est installée que parce qu’elle est un des fondements anthropologiques et que le mythe permet de conjuguer des inconciliables, ici la conjugaison des exigences de la modernité contemporaine et une vie plus traditionnelle d’enracinement provincial. Un des aspects du mythe est que le TGV est un espace aseptisé et la campagne traversée, un « trou noir ». Est-ce bien le cas ? Les pratiques sociales et la mémoire réinvestissent les lieux et les imaginent parfois. C’est ainsi que se construit une topographie légendaire qui tantôt confirme cette appréhension mythique de l’itinéraire, tantôt l’invente.