2010
Cairn
Rachid Mahmoudi et al., « Quelques réflexions sur les « vieux » et les territoires gérontologiques », Gérontologie et société, ID : 10670/1.aksoi9
Les « vieux » ne parlent jamais de gérontologie et encore moins de territoire gérontologique. Par contre, chacun s’enracine dans un territoire. Mais, s’il y a un ancrage initial, la vie nous transporte et l’endroit où l’on meurt est rarement l’endroit où l’on est né. C’est un truisme de dire qu’il n’y a pas une vieillesse mais des vieillesses. Mais cela influe sur le rapport à l’espace et au territoire. A la distinction liée à l’âge s’ajoute une distinction, tout aussi néfaste, entre le sanitaire et le social que l’on habille de « médicosocial » car toute décision à ce niveau-là implique un minimum de relation avec la sphère médicale. On a ainsi des niveaux de prise de décision difficile à coordonner entre entités géographiques superposées : un territoire de proximité au niveau des communes, (et des organisations fort différentes d’une commune à l’autre), au-dessus le département territoire essentiel pour le « médico-social », le financement de la prise en charge de la dite « dépendance ». Au final, cette question des territoires gérontologiques fait apparaître bien des incohérences. On ne peut que souhaiter que disparaisse enfin cette distinction entre le sanitaire et le médico-social d’une part, et entre le handicap et la dépendance d’autre part. Cela pose la question de la place des personnes âgées dans notre société en tant que citoyen à part entière.