Le cœur du droit. Réflexions sur certains enjeux juridiques, philosophiques et théologiques du « droit de chacun de mener une vie digne d’être vécue »

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En réponse à un exposé donné le 14 mars 2017 par A. Bailleux sous le titre « Penser le droit dans une société de l’après-croissance », la présente étude propose quelques réflexions sur le « principe de justice » qui sous-tend l’émergence d’une telle société. Dans un premier temps, l’étude se tourne vers la théorie des capabilités développée par Martha Nussbaum pour approfondir l’examen de ce principe – parfois formulé comme un « droit de mener une vie digne d’être vécue » – sur le plan philosophique. Dans un second temps, l’étude, résolument ouverte à la théologie – et à la foi, sans laquelle la théologie est impossible –, examine la mesure dans laquelle une telle théorie peut s’avérer féconde pour penser le droit dans une société de l’après-croissance.

In response to a presentation given on March 14, 2017, by A. Bailleux under the heading «  Penser le droit dans une société de l’après-croissance », this study proposes some thoughts on the « principle of justice » underlying the emergence of a society without (strong) growth. First, the study turns to the capabilities theory developed by M. Nussbaum in order to deepen the analysis of that principle – sometimes formulated as a « right to a life worth living » – at the philosophical level. Second, the study, definitely open to theology – and to faith, without which theology is impossible –, examines the extent to which such a theory can turn out to be fruitful to think law in a postgrowth society.