From fear to fascination : the East seen from Europe and the court of Burgundy (13th-15th centuries) De la crainte à la fascination : l'Orient vu d'Europe et de la cour de Bourgogne (XIIIe-XVe siècles) En Fr

Résumé En Fr

The Orient, seen from the court of Burgundy, appears to us through several prisms, which are successively treated in this memoir. The broadest of these visions embraces the challenges of crusades, pilgrimages and encyclopedias. This backdrop finds particular relief in the Dukes of Valois de Bourgogne, in whom bibliophilia, political ambitions and Eastern fascination are intertwined: this is the exemplary illustration of a European phenomenon, that of the evolution of the relations between the princes of the West and the East. A fascination born in fear and confrontation, but whose heritage is notably the extraordinary French manuscript 2810, preserved at the Bibliothèque nationale de France, whose study of miniatures occupies the last part of this thesis. This new vision is thus carried by the accounts of travellers - Marco Polo, Odoric of Pordenone, Hayton of Korykos... -, whose mirabilia, whose wonders, are put into images by Parisian illuminators: an astonishing game of mirror from which the occasion of a study of medieval perceptions is born.

L’Orient, vu de la cour de Bourgogne, nous apparaît à travers plusieurs prismes, que traite successivement ce mémoire. La plus large de ces visions embrasse les enjeux des croisades, des pèlerinages et de l’encyclopédisme. Cette toile de fond trouve un relief particulier chez les ducs Valois de Bourgogne, chez qui bibliophilie, ambitions politiques et fascination orientale s’entremêlent : ainsi se dessine l’illustration exemplaire d’un phénomène européen, celui de l’évolution des rapports des princes d’Occident à l’Orient. Une fascination née dans la crainte et les confrontations, mais dont l’héritage est notamment l’extraordinaire manuscrit Français 2810, conservé à la Bibliothèque nationale de France, dont l’étude des miniatures occupe la dernière partie de ce mémoire. Cette vision inédite est ainsi portée par les récits de voyageurs – Marco Polo, Odoric de Pordenone, Hayton de Korykos… –, dont les mirabilia, les merveilles, sont mises en images par des enlumineurs parisiens : un étonnant jeu de miroir duquel naît l’occasion d’une étude des perceptions médiévales.