2018
Cairn
Martin Dumont, « Collaboration et tensions entre clinique et biologie fondamentale dans l’histoire des greffes », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, ID : 10670/1.ayigsj
Contrairement à la vulgate répandue dans les milieux médicaux, la volonté de pratiquer des allogreffes d’organes pour soigner est loin d’avoir toujours existé. Pour Schlich, le paradigme intellectuel de l’allogreffe d’organe comme soin potentiellement optimal a au contraire une datation précise qui s’est imposée à la fin du dix-neuvième, sur la base de l’anatomo-physiologie et de la médecine expérimentale. Avec ce paradigme apparaissait une nouvelle pensée de la maladie, rapportant une série de symptômes à des défaillances des organes. De là seulement date l’idée de remplacer un organe défaillant pour soulager une pathologie précisément reliée à cette défaillance.