De quelques constats et difficultés de notre rapport éthique aux plantes

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2021

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Végétal plantes écologie éthique droit de l’environnement Vegetal life Plants Ecology Ethics Environmental Law


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Quentin Herniaux, « De quelques constats et difficultés de notre rapport éthique aux plantes », La Pensée écologique, ID : 10670/1.aznhne


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Notre relation contemporaine aux objets naturels a rendu explicite la possibilité de prendre au sérieux une réflexion éthique et juridique sur les plantes. La question de la valeur des plantes et de leur type de valeur est devenue un enjeu que la crise environnementale ne permet plus d’ignorer. La société occidentale moderne tend vers une considération morale de la plante individuelle comme faible ou inexistante, alors que d’un autre côté les mutations écologiques contemporaines nous poussent désormais à insister sur la valeur des formations végétales assimilées à l’environnement envers lequel nous avons une responsabilité morale et juridique. Mais dans le cas des plantes, est-il possible de défendre un droit ou une valeur de l’ensemble sans avoir une considération morale pour chacun ? Une typologie théorique des différentes possibilités est établie et discutée à partir des pratiques en vigueur : une considération morale du tout passe par une considération morale de chacun (1) ; il peut y avoir une considération morale du tout sans une considération morale de chacun (2) ; il n’y a pas de considération morale du tout, mais seulement de certains (3) ; il n’y a ni considération morale du tout ni de chacun (4). Dans cet article, je montre en quoi cette typologie se révèle intrinsèquement problématique pour penser les plantes.

Our contemporary relationship with natural objects has made explicit the possibility of taking an ethical and legal reflection on plants seriously. The question of the value of plants and their type of value has become an issue that the environmental crisis can no longer ignore. Modern Western society tends towards a moral consideration of the individual plant as weak or non-existent, while on the other hand contemporary ecological changes now lead us to insist on the value of plant formations assimilated to the environment for which we have a moral and legal responsibility. But in the case of plants, is it possible to defend a right or value of the whole without having a moral consideration for each one? A theoretical typology of the different possibilities is established and discussed on the basis of current practices: a moral consideration of the whole passes through a moral consideration of each one; there can be a moral consideration of the whole without a moral consideration of each one; there is no moral consideration of the whole, but only of some; there is no moral consideration of the whole or of each. In this article, I show how this typology is intrinsically problematic for thinking about plants.

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