2015
Cairn
Antoine Renglet, « Le comité de surveillance et la police de Liège en l’an III. Une institution extraordinaire à l’épreuve de l’ordinaire ? », Revue du Nord, ID : 10670/1.b39q2g
À la suite de la victoire des armées françaises à Fleurus, le 26 juin 1794, un régime d’occupation est imposé dans la principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens. Pour maintenir l’ordre public et réprimer les infractions aux arrêtés des représentants du peuple en mission envoyés par la Convention, des comités de surveillance inspirés du modèle révolutionnaire français sont installés dans les principales villes des territoires occupés, notamment à Liège. Cet article analyse comment le comité de surveillance de Liège a fonctionné et interagit avec les différentes autorités et a pris part au système policier de la ville de Liège pendant cette brève période d’occupation. Animé des idéaux de la Révolution française, le comité de surveillance de Liège remplit des tâches très variées touchant autant à la surveillance politique qu’à la police urbaine ordinaire. Supprimés dès février 1795 après une courte période d’activité, le comité liégeois préfigure cependant l’établissement du système judiciaire et policier dans les départements belges quelques mois plus tard, en octobre de la même année.