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CERIMES, « Représentations préhistoriques, images du sens-Benoît Poisblaud », Canal-U, la vidéothèque de l'enseignement supérieur, ID : 10.60527/1knw-9443
Représentations préhistoriques : images du sens16h10-16h35 - Benoît Poisblaud : Les hommes d'Abourma (République de Djibouti)L’art préhistorique, ouverture directe sur les sociétés de Sapiens Les découvertes de grottes ornées spectaculaires, comme Chauvet, le problème de leur conservation, à Lascaux par exemple, la force expressive de figurines en ivoire, telle la Dame de Brassempouy, traversent la conscience collective que nous avons des sociétés préhistoriques par le prisme de l’art. Chargées d’esthétique, ces peintures et gravures sur parois rocheuses, tout comme ces statuettes, nous semblent proches de nos arts, alors que leurs auteurs, avec leurs outils de pierre et leurs modes de vie dans la Nature, nous semblent si définitivement différents. Ainsi, l’art, dégagé de l’évolution des techniques, des changements des modes de vie, des adaptations aux perpétuels bouleversements des climats et des milieux, paraît faire un lien unique de compréhension avec les auteurs préhistoriques des peintures, gravures et sculptures. Des recherches renouvelées au croisement de l’archéologie préhistorique, de la physicochimie des minéraux et des roches, des méthodes de datation. La variété des microanalyses devenues applicables aux représentations préhistoriques sans incidence sur leur conservation et leur intégrité d’une part, la diversité des techniques d’observation, d’analyse et de traitements des données d’autre part ont considérablement servi le développement des recherches appliquées à l’art préhistorique. Cette évolution vers des caractérisations objectives des composantes minérales, biologiques et techniques des représentations préhistoriques couplées à leurs supports s’accompagne d’une prise en compte croissante des contextes archéologiques et paléo-environnementaux. Tant sur le plan chronologique des datations que sur celui des données faunistiques ou pétrographiques régionales et sur le plan des comportements techniques et culturels, les représentations préhistoriques s’enracinent dans les recherches préhistoriques en général. Objectif du colloque La rencontre programmée au Musée de l’Homme de spécialistes français et étrangers des formes graphiques et plastiques de la préhistoire, spécialistes de l’image et de sa place dans l’évolution cérébrale des Sapiens, répondra pleinement aux exigences méthodologiques et aux débats scientifiques actuels. Elle se tiendra à l’écart des interprétations généralisantes et coupées des données réelles, fortement médiatisées, qui polluent continuellement le fondement scientifique des recherches consacrées aux représentations rupestres et mobilières de la Préhistoire, dans le monde. Une place importante sera donnée aux travaux concernant l’art paléolithique, pariétal, rupestre et mobilier en Europe, en étroite corrélation avec les recherches en cours dédiées aux comportements techniques et sociaux des Néandertaliens et des Hommes anatomiquement modernes de la Préhistoire qui ont peuplé conjointement le finistère de l’Eurasie. Parallèlement, des séries de communications seront axées sur des ensembles rupestres d’autres continents et sur des formes rupestres néolithiques et protohistoriques en Europe ; d’autres enfin aborderont les questionnements méthodologiques provoqués par les diverses nouvelles techniques d’analyse. Il devrait en ressortir une image renouvelée des Hommes préhistoriques et de leur évolution pendant le Pléistocène supérieur et l’Holocène, de la relation innovante de leurs comportements symboliques sur leurs comportements sociaux, techniques et économiques.