Mémoire et fiction au service d'un récit : sortir du « soi » en quête du « je »

Fiche du document

Date

2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Clémence Arnold, « Mémoire et fiction au service d'un récit : sortir du « soi » en quête du « je » », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.bi5hbn


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Motivée par une pratique artistique qui élabore des fictions à partir de mes propres archives et de mes visions, ma recherche vise à montrer combien le processus créatif fait usage de mécanismes psychiques semblables à ceux qui régissent nos vies. Ce que des artistes plasticiens parviennent à dire par le truchement de leurs oeuvres relève d’une imagerie consciente aussi bien qu’inconsciente. Aussi, il semble que quelque chose s’énonce toujours malgré soi. Parce qu’une démarche artistique est si existentielle, elle va chercher sa matière dans la mémoire de nos existences prenant aussi bien la forme tangible d’archives personnelles que celle plus impalpable d’images mentales aux contours incertains. Or, nos connaissances en sciences cognitives montrent que remanier les souvenirs est une activité propre à chacun et que nous sommes tous auteurs de fiction au quotidien. Pour Pascale Piolino comme pour Alain Berthoz nos mécanismes mémoriels sont au service d’une construction identitairequi remanie le passé afin de se projeter dans le futur. En ce qui concerne Freud, la mémoire peut se montrer absente quand il s’agit de refoulé tout autant que surgir de façon inopinée. Le processus psychanalytique peut sur certains aspects s’apparenter aux mécanismes à l’oeuvre chez des artistes qui créent: enfance remémorée, récit de soi ou images librement associées. Ces deux démarches semblent être en quête d’une vérité.Si les fictions élaborées par certains artistes ne s’avouent pas autobiographiques, elles vont pourtant puiser dans un vivier qui n’appartient qu’à soi. La peinture, entre autres médiums, montre ce qui peut se raconter par d’autres voies. Conjurer l’absence ou parler de désir en s’inventant une présence, les moteurs ne manquent pas. Ostensiblement affichée ou à l’inverse inavouée, la création contemporaine n’a jamais été aussi marquée par le récit de soi.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en