2014
Cairn
Karine Abiven, « Avatars de l'apophtegme au XVIIe siècle : bons mots et liberté de parole dans la culture mondaine », Littératures classiques, ID : 10670/1.bl71tj
Les quelques définitions que l’on possède de l’apophtegme au XVIIe siècle en font majoritairement une parole sentencieuse émanant d’hommes illustres, et les fragments traduits par Perrot, attribués pour la plupart à des souverains, illustrent une telle conception, proche de l’ exemplum : l’apophtegme est une brique dans l’édifice de l’ historia magistra vitae. Face à cette parole du fort se construit un autre type de répartie instructive, qu’on pourrait appeler l’apophtegme du faible : c’est cette fois le sujet du Prince qui, par son franc-parler, suscite l’admiration, c’est-à-dire cet étonnement qui permet de réviser des opinions admises. Il s’agit d’exposer quelques ressorts rhétoriques de ces formes de parole efficace, et de dégager les enjeux discursifs et politiques qu’elles mettent en scène.